Après trois mois de grève, les syndiqués de l’entreprise Ciment Lafarge, située à Saint-Constant, ont ratifié mardi soir une entente de principe dans une proportion de 84 %.

Celle-ci prévoit le maintien du régime de retraite à prestations déterminées pour les nouveaux employés, alors que l’employeur voulait initialement mettre en place un régime à cotisation déterminée pour ceux-ci.

Les participants au régime contribueront désormais un montant équivalant à 3 % du salaire horaire, tandis que de légers réaménagements seront effectués dans les paramètres du régime. Le contrat prévoit également des hausses salariales totalisant 13,75 % sur 5 ans. Les prestations d’assurance vie et d’assurance salaire seront quant à elles bonifiées.

« Je suis fier de la bataille que nous avons menée et des gens avec qui nous l’avons menée sur la ligne de piquetage, jour après jour, par grands froids parfois. Nous avons gagné, il ne faut pas avoir peur de le dire. Nous laissons aux prochaines générations de bonnes conditions de travail », a indiqué le président de la section locale 6658 des Métallos, Éric Boulanger.

Le syndicat a toutefois réitéré « l’importance d’adopter une loi pour interdire une fois pour toute les clauses orphelins dans les régimes de retraite ».

« Nos membres se sont privés de salaire pendant trois mois pour empêcher une discrimination envers les jeunes travailleurs. Cela devrait être interdit par la loi, comme le suggérait d’ailleurs le Parti libéral du Québec lors de son dernier congrès », a affirmé le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.