Au cours des prochaines années, nombreux sont les employeurs québécois qui seront obligés de mettre en place un premier régime de retraite au sein de leur organisation pour se conformer à la loi sur le régime volontaire d’épargne-retraite (RVER).

Alors, le REER collectif s’avère-t-il une bonne alternative ? « Il n’y a pas de réponse unique. Ça dépend de la situation de chaque employeur », insiste Stephen Edmonds, directeur développement des affaires, régimes collectifs de retraite à la Financière Sun Life. Outre le fait que l’adhésion au RVER est automatique, les cotisations qui y sont versées par l’employeur ne sont pas soumises à la taxe salariale, contrairement au REER collectif.

La question de la responsabilité fiduciaire pourrait aussi faire pencher la balance pour bien des organisations. « Avec le RVER, la responsabilité fiduciaire revient à l’institution financière, alors qu’elle repose sur les épaules de l’employeur dans le cas du REER collectif », indique Sophie Cournoyer, directrice, services-conseils en régimes de retraite chez Morneau Shepell..

Par contre, le REER collectif offre une plus grande liberté aux employés, puisque l’intégralité de l’épargne accumulée n’y est pas immobilisée, contrairement au RVER où les cotisations de l’employeur le sont. « Comme pour les REER individuels, les REER collectifs permettent aux participants de financer l’achat d’une maison par le biais du Régime d’accession à la propriété (RAP) », souligne Aurèle Courcelles, directeur général, planification fiscale et successorale au Groupe Investors. Dans un RVER, les cotisations versées par l’employé peuvent toutefois être transférées à un REER et utilisées dans le cadre du RAP, puisque celles-ci ne sont pas immobilisées.

Et advenant le cas d’un changement d’emploi, le contenu du REER collectif d’un employé peut facilement être transféré dans un REER individuel, ou même dans le REER collectif de son nouvel employeur, le cas échéant. Côté placement, les participants plus exigeants préfèreront probablement le REER collectif, puisqu’il offre généralement une gamme de fonds beaucoup plus élaborée que le RVER.

Finalement, les entreprises qui comptent des employés à l’extérieur de la province auraient sans doute avantage à favoriser le REER collectif pour n’avoir ainsi qu’un seul régime à administrer pour l’ensemble de leurs employés.

À lire : REER collectif : la clé de la sécurité financière?