Les consultations sur le projet de loi sur les régimes volontaires d’épargne-retraite (RVER) se poursuivent cette semaine à Québec.

Hier, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) s’est prononcée contre le RVER comme moyen d’améliorer la sécurité financière à la retraite, affirmant qu’il s’apparente au régime enregistré d’épargne-retraite (REER).

La FTQ préconise plutôt une bonification du Régime des rentes du Québec.

Le président de la FTQ, Michel Arsenault, affirme que le projet fait reposer sur les épaules des travailleurs et des travailleuses la seule responsabilité de la retraite, « à coût élevé et en n’obligeant pas les employeurs à cotiser. Cette mesure est laissée au bon vouloir des individus qui pourront simplement retirer leurs cotisations s’ils le jugent à propos, lors de périodes financières plus difficiles. Surtout, il ne faut pas encourager les employeurs à se désister de leurs obligations et à détourner les régimes complémentaires vers les régimes volontaires. »

La bonification du Régime des rentes aurait l’effet recherché « dans le respect de l’équité intergénérationnelle et en soulageant les employeurs de la pression exercée par les déficits des régimes complémentaires ».

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Rappelons que la semaine dernière, le Conseil du patronat et la Confédération des syndicats nationaux ont pris la parole devant la Commission des finances publiques.

Vendredi, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a quant à elle reconnu le bien-fondé de la mise en œuvre des RVER, mais a proposé certaines modifications.

C’est notamment le cas quant au caractère obligatoire et au nombre d’employés requis. La FCCQ estime que, si le RVER devait être obligatoire, il devrait s’appliquer à des entreprises de 20 employés ou plus.

« Cela permettrait à plus de 80 % des travailleurs visés d’être couverts par ce régime tout en offrant la possibilité aux petites entreprises désireuses de l’offrir sur une base volontaire de le faire », souligne-t-on.

La FCCQ croit aussi que, dans un objectif de simplicité, les options de placement devraient se limiter à des fonds de type cycle de vie dès la mise en œuvre du programme. La gamme pourrait être élargie avec le temps, en fonction de la demande.

Les coûts devraient être inférieurs à ceux d’autres produits de retraite sur le marché et le cadre législatif devrait être harmonisé avec les régimes de pension agréés collectifs des autres provinces.

« Nous croyons que ce projet de loi permettra aux RVER d’accomplir les objectifs visés au départ, soit un régime attrayant, simple à administrer et peu coûteux, et de favoriser une plus grande épargne de la part des travailleurs québécois en vue de la retraite », affirme Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la FCCQ.

Les dernières consultations auront lieu demain (mercredi 11 septembre).