Les régimes de retraite ont terminé l’année en territoire positif de justesse grâce à une reprise impromptue des marchés en octobre, qui a permis aux actifs de retraite de remonter de 4,2 % au quatrième trimestre, selon l’étude publiée récemment par RBC Dexia Services aux Investisseurs, qui compile des données sur l’univers de régimes de retraite et de gestionnaires de placements du Canada.

Dans l’Univers RBC Dexia représentant 340 milliards de dollars canadiens, les régimes de retraite canadiens ont gagné seulement 0,5 % pour l’année terminée le 31 décembre 2011. « Les marchés mondiaux ont connu une année tumultueuse, indique Don McDougall, directeur général des Services-conseils de RBC Dexia. Il y a eu une catastrophe naturelle au Japon, des tensions géopolitiques au Moyen-Orient, une reprise hésitante aux États-Unis avec les vives réactions politiques qui s’en sont ensuivies, une croissance qui a piétiné en Chine et l’interminable crise de la dette souveraine en Europe. La plupart des régimes de retraite sont contents que l’année soit terminée.»

La catégorie d’actifs actions canadiennes a été la plus touchée pendant l’année, alors que l’indice S&P/TSX composé a cédé 8,7 %. « La faiblesse des trois principaux secteurs, soit les matériaux (en baisse de 21 %), l’énergie (en baisse de 10 %) et les services financiers (en baisse de 3 %), explique la majeure partie du recul boursier, observe M. McDougall. Les régimes de retraite ont sous-performé l’indice référence de 0,9 % pour l’année, bien qu’ils l’aient dépassé de 0,6 % pour le trimestre de décembre. »

Les actions étrangères ont également reculé pendant l’année ; elles ont perdu 4,2 %, tout en obtenant 1,0 % de moins que l’indice mondial MSCI. « La faiblesse a été généralisée dans l’ensemble des marchés, tandis que le marché américain (en hausse de 2 % en monnaie locale) a été l’un des rares à se maintenir en territoire positif, souligne M. McDougall. De plus, les régimes de retraite canadiens ont bénéficié du fléchissement du dollar canadien par rapport aux principales monnaies, à l’exception de l’euro. »

Les obligations ont apporté le soutien nécessaire en avançant de 9,8 % au cours des 12 derniers mois, par suite d’une reprise en fin d’année. « La force de la catégorie à revenu fixe continue de s’expliquer par la diminution des taux des obligations à long terme. Ainsi, l’indice obligataire à long terme DEX (en hausse de 18,1 %) a enregistré son meilleur résultat annuel depuis 1997 », explique M. McDougall.