L’assurance médicaments sur ordonnance constitue la plus grande source de croissance des coûts des régimes d’assurance collective, mais elle constitue également le volet le plus important aux yeux des participants.

« Les employés tiennent à leur régime d’assurance médicaments, plus qu’aux soins dentaires, aux soins de la vue et à l’ensemble des autres couvertures offertes par leur régime », souligne Yves Lacoursière, chef régional au département des Affaires externes au Québec et dans les provinces Atlantiques pour la société pharmaceutique Takeda Canada, prenant la parole au nom de Médicaments Novateurs Canada.

Cela dit, malgré la perception que les coûts croissants des médicaments mettent en danger la pérennité de certains régimes, il faut une approche holistique des enjeux en considérant que le pourcentage des dépenses des médicaments brevetés versus les budgets en santé sont demeurés relativement stables à près de 7% depuis 2005.

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Entre 2016 et 2018, la croissance des coûts devrait se chiffrer à 6,9 %, dont 1 % sera attribuable aux nouveaux médicaments mis sur le marché, selon les données présentées par M. Lacoursière. La croissance des coûts des médicaments en 2016 a été inférieure à ce qui était prévue, soit de 4,1%. Néanmoins, pour absorber ces coûts supplémentaires, les régimes devront faire des choix, prévient-il.

« Les promoteurs doivent se demander ce qu’ils considèrent comme étant vraiment important dans leur régime, comparativement à ce qui est plaisant d’offrir, mais non essentiel. Avoir une couverture pour les soins paramédicaux, est-ce vraiment ce que les employés recherchent le plus? », demande-t-il.

Pour mieux gérer le volet médicaments de leur régime, les promoteurs ont à leur disposition un éventail d’outils. Les tendances les plus fortes identifiées par M. Lacoursière sont la révision du partage des coûts entre l’employeur et les participants, la substitution générique, la hausse des primes de coassurance ou encore les modèles de formulaire à plusieurs niveaux.

À l’extérieur du Québec, les réseaux de pharmacie privilégiés, qui permettent de négocier des marges bénéficiaires avec les pharmacies, jouissent d’une grande popularité, particulièrement pour les médicaments de spécialité coûteux.

Une autre solution envisageable est la réduction de la fréquence de renouvellement des ordonnances. Généralement d’une durée de 30 jours au Québec, celles-ci sont souvent de 90 jours dans d’autres provinces.

L’aspect préventif ne doit pas être négligé non plus. « Est-ce que les promoteurs mettent suffisamment d’effort dans l’élaboration de programmes de mieux-être et de prévention des maladies chroniques en milieu de travail? », demande Yves Lacoursière.

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