Les employés des générations Y et Z ont des exigences bien différentes de leurs aînés envers le monde du travail. Si la responsabilité sociale et l’égalité entre les sexes sont des valeurs qui leur tiennent particulièrement à cœur, il en est tout autrement de la loyauté envers leur employeur.

Un récent sondage Ipsos Reid réalisé pour le compte de Randstad Canada révèle en effet que 82 % des jeunes adultes considèrent qu’il est primordial que leur employeur redonne à la communauté. La création d’emplois locaux (31 %) ressort comme la manière la plus importante dont un employeur actuel ou éventuel peut appuyer sa communauté, soit deux fois plus qu’un don à un organisme de bienfaisance ou la responsabilité face à l’environnement.

L’égalité entre les sexes est arrivée au haut de la liste des attentes lorsqu’il s’agit de favoriser la diversité, alors que neuf répondants sur dix ont souligné son importance. Les générations Y et Z ont cependant qualifié la loyauté comme un trait qui sera probablement très peu associé à leur génération.

« Il peut être inquiétant pour les employeurs d’entendre qu’on décrit les membres de la jeune génération comme étant déloyaux, paresseux et faciles à distraire », soutient Faith Tull, vice-présidente principale, Ressources humaines chez Randstad Canada.

« Cependant, les employeurs qui réalisent leur désir de se faire entendre et de participer de façon active auront un avantage lorsqu’il s’agit de mobiliser les générations Y et Z. En procédant à quelques ajustements dans leur planification organisationnelle, les employeurs verront ces jeunes employés brillants contribuer à l’organisation par leurs compétences, leur créativité et leur énergie ».

Avantages sociaux toujours pertinents

Malgré leur faible loyauté, les jeunes travailleurs espèrent obtenir un vaste éventail d’avantages sociaux de la part de leur employeur :

  • Assurance maladie, alors qu’un répondant sur trois (32 %) déclare qu’il s’agit là de l’avantage le plus important auquel il s’attend en tant qu’employé;
  • La flexibilité au travail (semaines de 4 jours, horaire comprimé, télétravail, etc.) (29 %),
  • Formation et perfectionnement (17 %),
  • Bonis axés sur le rendement individuel (10 %),
  • Régime d’achat d’actions et programme de participation aux bénéfices (4 %),
  • Aide au remboursement des droits de scolarité (4 %).

L’assurance maladie est sensiblement plus importante pour la génération Y (36 %) que pour la génération Z (27 %), et considérablement plus pour les femmes (40 %) que pour les hommes (23 %). La génération Z accorde toutefois davantage d’importance à la formation et au perfectionnement (21 %) que la génération Y (14 %).

Importance de la communication

Même s’ils ont grandi dans un univers hautement technologique, la majorité des membres des deux générations (45 %) sont d’avis que la communication face à face représente la méthode de travail la plus efficace. Le courriel reçoit l’appui de 26 % des répondants, tandis qu’une très faible minorité de jeunes employés (8 %) préfère les médias sociaux.

Cette grande préoccupation pour la communication transparaît aussi dans le style de gestion recherché par les employés des générations Y et Z. Plus de 41 % d’entre eux affirment que la qualité la plus importante d’un gestionnaire concerne sa capacité à communiquer, et ce, bien loin devant l’honnêteté (19 %), la confiance (12 %), l’engagement (10 %), la vision (10 %) ou la patience (8 %).

Deux générations distinctes

Alors que les membres de la génération Z (1995-2010) sont davantage tournés vers l’avenir et sont motivés par l’avancement professionnel, ceux de la génération Y (1981-1994) vivent dans le présent. Pour ces derniers, l’argent est le facteur de rétention le plus efficace. Sur le plan de la consommation, la génération Z est plus économe, tandis que la génération Y a un penchant pour les produits de luxe. Les Z sont finalement prêts à travailler davantage que les Y pour réussir.

« Alors qu’il peut sembler qu’ils ont certains traits en commun, nous ne pouvons prétendre que les travailleurs des générations Y et Z possèdent des motivations, des façons de travailler ou même des buts identiques. Ils présentent des origines historiques et sociales différentes qui influencent leur vision du monde et des organisations. Dans le marché diversifié actuel de l’emploi, il est important pour les employeurs de comprendre ce qui motive et inspire les générations Y et Z », conclut Mme Tull.

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