La mise en place d’une culture organisationnelle qui soutient les pratiques de gestion intégrée et l’adoption d’une approche globale en mieux-être aurait une incidence positive sur la santé psychologique des employés, indique le deuxième volet de l’étude SALVEO sur la santé mentale en entreprise.

Six pratiques de gestion se révéleraient particulièrement efficaces pour réduire les taux de demande de prestations d’invalidité de longue et de courte durée dans les milieux de travail : la conception des tâches, les demandes, les gratifications, la promotion de l’activité physique, la conciliation travail-famille et la nutrition.

Par ailleurs, les entreprises qui possèdent une structure intégrée – c’est-à-dire qui tient compte de tous ses niveaux organisationnels lorsqu’il est question d’élaborer des pratiques de gestion – ont un taux d’invalidité pour des raisons de santé mentale considérablement plus faible que les organisations qui appliquent le style de gestion laissez-faire, dépourvu de structure.

Cette étude a également révélé que lorsque la nutrition est analysée à part, la corrélation entre celle-ci et un taux moins élevé de demandes d’indemnisation n’est pas importante. Toutefois, lorsque la nutrition est évaluée dans un cadre où un style intégré est en place, la répercussion sur le taux de demandes est importante.

Et concrètement?

À la lumière de ces résultats, une entreprise qui souhaite créer un environnement favorable et appuyer une culture d’entreprise axée sur une bonne santé mentale peut par exemple favoriser les gratifications, offrir des programmes de formation et de perfectionnement professionnel, élaborer des politiques d’équilibre travail-vie personnelle et concevoir des campagnes d’anti-stigmatisation.

Il est également essentiel que les gestionnaires soient bien outillés pour aider les employés aux prises avec des problèmes de santé mentale. L’entreprise doit leur fournir les informations nécessaires pour qu’ils soient en mesure de reconnaître les signes avant-coureurs de la maladie mentale, atténuer les stigmates et diriger l’employé vers les ressources appropriées, comme les programmes d’aide aux employés (PAE).

Pour favoriser un climat de confiance, les gestionnaires peuvent également prendre certaines mesures simples, comme responsabiliser les employés, démontrer plus de souplesse dans l’organisation du travail, donner davantage de latitude dans la planification des horaires et souligner les réalisations des employés.

Même si les employés sont ultimement responsables de leur propre bien-être, plusieurs pratiques instaurées par les entreprises peuvent avoir une incidence positive sur leur santé, telles qu’une consultation avec un nutritionniste, une clinique de dépistage et des questionnaires portant sur la santé physique et psychologique.

De plus, il a déjà été démontré que des programmes liés à l’activité physique (rabais corporatif dans un centre de conditionnement physique, promotion de l’activité physique en milieu de travail) auraient un lien étroit avec un taux moins élevé de demandes d’indemnisation pour problèmes de santé mentale.

Le deuxième volet de l’étude SALVEO a été révelé lundi par la Financière Manuvie dans le cadre du Rassemblement pour la santé et le mieux-être en entreprise. L’étude a été réalisée auprès de 2162 travailleurs âgés en moyenne de 41 ans.

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