Près de trois organisations sur quatre (72 %) possèdent une politique formelle en matière d’alcool ou de drogues, mais ce ne sont que 32 % qui en évaluent l’efficacité, selon un nouveau rapport du Conference Board du Canada.

Il s’agit d’un enjeu de plus en plus important pour les employeurs canadiens, l’abus de drogues et d’alcool pouvant être lié à l’absentéisme, à la perte de productivité, aux blessures et accidents de travail ainsi qu’à des épisodes de violence et de harcèlement au travail.

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Pour Mary Lou McDonald, directrice de la recherche en santé, bien-être et sécurité au travail au Conference Board, mesurer les politiques « permettrait de réaliser de bonnes évaluations des actions [des employeurs] pour traiter des problèmes sur le plan de l’abus des drogues et d’alcool ».

Les évaluations habituelles permettent également aux employeurs de rester au fait des meilleures pratiques et des changements législatifs, poursuit-on dans le rapport. Fait intéressant, les compagnies qui n’évaluaient pas leurs programmes étaient beaucoup plus susceptibles d’accorder une très bonne note à ceux-ci.

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Les trois programmes les plus répandus dans les entreprises canadiennes sont les programmes d’assistance aux employés, le soutien lors du retour au travail et les programmes de prévention et de promotion de la santé et du bien-être.

Qui plus est, la majorité des répondants au sondage agissent pour soutenir les employés ayant besoin de traitement pour faire face à un problème d’abus de drogues et d’alcool, plutôt que d’adopter une stratégie disciplinaire. Seuls 3 % des répondants ont affirmé qu’ils suspendraient ou renverraient un employé confronté à un problème.

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