L’économie québécoise devrait profiter de la chute des prix du pétrole et de la faiblesse du dollar canadien qui en résulte, selon le dernier rapport Perspectives provinciales et financières des Services économiques RBC.

RBC prévoit une croissance du PIB réel de 2 % en 2015, une amélioration par rapport au taux estimatif de 1,5 % pour 2014 et au taux moyen de 1,2 % en 2013 et 2012.

« L’économie québécoise est en meilleure position que nous l’avions prévu pour enregistrer, en 2015, un sommet de quatre ans au chapitre de la croissance, a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Par contre, certains facteurs continueront de freiner la croissance; 2 % n’a rien de remarquable. »

Le rétrécissement du bassin de main-d’œuvre et une politique budgétaire relativement serrée, de même que les efforts en vue d’atteindre l’équilibre budgétaire, comptent parmi les facteurs qui limiteront la croissance en 2015. Les perspectives pour 2016 sont plutôt positives, avec une croissance projetée de 1,9 %.

Le commerce extérieur devrait être l’un des principaux moteurs de croissance et sa vigueur s’étendra à d’autres secteurs et contribuera à stimuler le marché de l’emploi de la province.

Les départs à la retraite : un défi

Les modestes signes d’une reprise de l’embauche à la fin de l’an dernier ouvriront la voie à des gains plus notables tout au long de 2015. Toutefois, RBC prévoit que la croissance de l’emploi n’atteindra que 0,9 % cette année, légèrement sous la moyenne de 1 % enregistrée depuis la fin de la récession.

« La croissance rapide du nombre de personnes atteignant l’âge de la retraite présente des défis pour le marché de l’emploi et l’économie en général au Québec, a ajouté M. Wright. Cette situation entraîne un rétrécissement du bassin de main-d’œuvre et représente un obstacle à la croissance globale de l’économie provinciale. »

L’amélioration des perspectives d’emploi, les taux d’intérêt exceptionnellement bas et la chute du prix de l’essence se traduiront par une hausse des dépenses de consommation au Québec, selon RBC.

Cette hausse aura des effets dans le secteur du commerce de détail et d’autres secteurs, comme l’immobilier.

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