Une majorité d’entreprises canadiennes ont dû prendre des mesures pour protéger un employé victime de violence familiale.

Selon un rapport du Conference Board du Canada, publié hier (le 25 novembre) lors de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, 71 % des employeurs ont « vécu une situation où il s’avérait indispensable de protéger une victime de violence familiale ».

De plus, 63 % des employeurs aient déclaré avoir mis en œuvre une politique en matière de violence familiale distincte ou faisant partie d’une politique plus générale sur le milieu de travail.

Selon le sondage, les employés travaillant dans les services financiers, des assurances, de l’hébergement et de la restauration ainsi que du commerce de détail sont les plus susceptibles de devoir soutenir une victime de violence familiale (82 %).

Ils sont suivis de près par les employés travaillant dans les domaines de la haute technologie, des services professionnels, scientifiques et techniques, des communications et des télécommunications, de même que des services publics (80 %).

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« Malheureusement, la violence familiale est une réalité dans la société et les milieux de travail. Les employeurs peuvent jouer un rôle en fournissant davantage de ressources et de soutien aux victimes de violence familiale. En fait, la plupart des employeurs canadiens se préparent activement à soutenir leurs employés victimes de violence familiale et à prévenir des tragédies en milieu de travail canadiens », affirme Louise Chénier, gestionnaire, Recherche sur la santé et le mieux-être en milieu de travail au Conference Board du Canada.

Le rapport propose des exemples concrets des éléments que peuvent contenir les politiques d’intervention en milieu de travail à l’égard de la violence familiale, dont :

  • Formation à l’intention des gestionnaires et des employés;
  • Aide de suivi pour les victimes;
  • Politiques et lignes directrices en matière de congé;
  • Procédures de planification de la sécurité; et
  • Meilleure communication au sujet de la disponibilité et de l’accès aux services et aux ressources telles que les programmes d’aide aux employés et à la famille (PAEF).

Chaque soir, environ 3 300 Canadiennes sont forcées de quitter leur foyer pour échapper à la violence familiale, selon la Fondation canadienne des femmes.

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