À l’ère des tablettes, téléphones intelligents et autres appareils électroniques, les Québécois sont de plus en plus nombreux à vouloir prendre le tournant numérique en santé et vivre « l’expérience patient 2.0 », révèle un sondage CROP commandé par TELUS en collaboration avec Diabète Québec.

« À l’instar de plusieurs secteurs d’activité où le réflexe numérique est bien installé dans les comportements d’achat, le secteur de la santé n’échappera pas à un tel virage », a déclaré Paul Lepage, président de TELUS Santé.

« D’un point de vue international, le Canada est en queue de peloton en ce qui concerne l’adoption des TI en santé. Toutefois, les facteurs clés de succès sont présents : des patients qui se disent prêts à adopter la technologie et à s’impliquer activement dans leur santé, aux impératifs budgétaires et à la nécessité de réduire la pression sur notre système de soins et d’obtenir de meilleurs résultats. »

Car si les Québécois affirment être relativement satisfaits du système de santé à l’égard du personnel et des soins reçus, ils le sont beaucoup moins en ce qui concerne l’accès aux soins et l’efficacité générale du système. Or, l’intégration de nouvelles technologies dans la relation patient-système pourrait contribuer, à leurs yeux, à améliorer ces deux composantes majeures du système de santé.

Accès simplifié

Selon le sondage, pas moins des 90 % des Québécois souhaiteraient pouvoir échanger avec leur médecin de famille par courriel. La majorité d’entre eux aimeraient aussi communiquer avec un professionnel de la santé pour renouveler une prescription sans se rendre chez un médecin (79 %), pour prendre un rendez-vous en ligne (78 %), pour recevoir un conseil d’un médecin sur un nouveau problème de santé (68 %) ou pour revoir des résultats de laboratoire avec un médecin (67 %).

Neuf répondants sur dix sont d’avis qu’un tel accès à distance contribuerait à rendre le système de santé plus efficace, notamment parce qu’il permettrait de diminuer le nombre de visites à l’urgence lors de situations non critiques (94 %), d’obtenir une réponse rapide d’un professionnel de la santé (93 %) et de réduire les déplacements chez le médecin de famille (90 %).

Les patients prêts à faire leur part

Pour simplifier leur expérience de patient, les Québécois sont même prêts à jouer un rôle actif dans la gestion de leur santé. En effet, 69 % des répondants seraient d’accord pour alimenter leur propre dossier de santé électronique personnel avec des données pertinentes. Cet intérêt est encore plus marqué chez les gens atteints de maladies chroniques (76 %). Si les Québécois sont si nombreux à vouloir le faire, c’est qu’ils y voient de nombreux avantages, tels que l’accès en tout temps au dossier médicaments (86 %), l’accès à des informations fiables et personnalisées sur sa condition médicale (86 %) et le partage du dossier alimenté par le patient avec un professionnel (83%).

Chez 85 % des gens atteints de maladies chroniques, le dossier de santé électronique présente également un intérêt pour la consultation ou la mise à jour des informations biométriques telles que la pression sanguine, le taux de sucre dans le sang ou le rythme cardiaque ainsi que pour le partage de son dossier personnel avec un proche aidant (73 %).

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