Peu de gens sont familiers avec le syndrome d’insulino-résistance. Il est causé par un style de vie nuisible à la santé, qui comprend notamment le fait de consommer trop de nourriture riche en calories, être inactif et prendre du poids, plus particulièrement autour de l’abdomen, où les cellules adipeuses produisent des adipokines. Ces dernières sont des protéines qui causent des irrégularités du métabolisme. Le syndrome d’insulino-résistance est un des signes précurseurs du diabète.

Le 9 février 2010, l’Organisation mondiale de la santé a qualifié le diabète d’épidémie mondiale. Quelque 220 millions de personnes en seraient atteintes dans le monde. Au Canada, trois millions de personnes sont diabétiques, dont 90 % sont des adultes atteints de diabète de type 2. Selon l’Association canadienne du diabète, les diabétiques constituent un fardeau économique, puisque les dépenses en santé les concernant totalisaient 12,2 milliards de dollars en 2009.

Ces données alarmantes sur le diabète sont également liées aux statistiques sur l’obésité et l’inactivité physique, qui grimpent en flèche. L’obésité et l’inactivité sont toutes deux des causes du syndrome d’insulino-résistance. En 2009, 24 % des Canadiens étaient obèses, selon des sources officielles.

Être atteints de trois des cinq facteurs de risque suivants augmente considérablement les risques de développer le syndrome d’insulino-résistance :

  1. Avoir trop de gras abdominal (plus de 102 cm de tour de taille pour les hommes; plus de 88 cm pour les femmes);
  2. Faire de la haute pression (130/85 ou plus);
  3. Taux élevé de tryclycérides (170 mmol/L ou plus);
  4. Taux élevé de glycémie (5,7-7,0 mmol/L ou plus);
  5. Taux peu élevé de lipoprotéines, c’est-à-dire le bon cholestérol (moins de 1,0 mmol/L pour les hommes et moins de 1,3 mmol/L pour les femmes).

Selon la Fédération internationale du diabète, les personnes atteintes du syndrome d’insulino-résistance ont cinq fois plus de risques de développer un diabète, ont deux fois plus de risques de mourir des suites du diabète et ont trois fois plus de risques de subir une crise ou une attaque cardiaque.

Contrer ces maladies en milieu de travail
Scott Martin, vice-président relations de travail, sécurité, mieux-être et sécurité générale de l’Ontario Power Generation (OPG), privilégie une stratégie de « bonne santé », qui fait appel à l’environnement de travail pour sensibiliser et appuyer les employés dans leurs changements de mode de vie.

« Les programmes de sensibilisation au syndrome et au diabète n’ont pas seulement un effet positif sur les employés, qui sont en meilleure santé, souligne-t-il. Ils permettent également d’augmenter la productivité et réduisent les coûts en prestations. Ils peuvent même sauver des vies, et c’est ce qui est le plus important. »

Le nouveau programme d’OPG offre aux employés des présentations sur la santé et la sécurité, des affiches, permet d’organiser des campagnes de prise de tension artérielle en milieu de travail. L’infolettre de l’entreprise comporte même une section sur le syndrome d’insulino-résistance. Les employés retrouvent dans cette section une fiche intitulée, « Connaissez-vous vos résultats? », que les employés peuvent imprimer et apporter chez leur médecin. Les médecins de famille peuvent diagnostiquer le syndrome seulement en mesurant la tension artérielle, le taux de cholestérol et de glycémie régulièrement.

Les employés peuvent contrôler efficacement le syndrome d’insulino-résistance et ses facteurs de risque en maintenant un poids-santé, un tour de taille adéquat, en étant actif, en se nourrissant bien et en cessant de fumer. Dans les faits, les études ont prouvé que les patients qui réussissent à réduire leur taux de gras abdominal de 5 à 7 % et qui font 150 minutes d’aérobie par semaine diminuent de 58 % leurs risques d’être atteint de diabète.

Adaptation d’un texte paru sur BenefitsCanada.com. Traduction par Anaïs Chabot.