Les établissements du réseau de la santé du Québec devront obligatoirement mettre en place un programme de soutien et de réintégration au travail d’ici décembre 2018.

Préoccupé par le nombre élevé de congés de maladie prolongés, le ministère de la Santé et des services sociaux a publié en début de semaine un cadre de référence sur lequel les établissements devront s’aligner pour mettre en place leur programme, rapporte Le Soleil.

Le système de santé québécois doit en effet composer avec un taux d’indemnisation pour des lésions professionnelles particulièrement élevé, prévient la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST), qui a même fait de ce secteur une priorité dans sa planification pluriannuelle 2017-2019.

Selon l’organisme, c’est dans ce secteur que l’on retrouve le plus grand nombre de lésions professionnelles. À lui seul, il représente environ 18 % de toutes les lésions enregistrées dans la province. Les troubles musculo-squelettiques représentent 41 % du total des lésions dans le secteur de la santé. Les actes de violence y sont aussi très fréquents, soit près de 1 000 cas par année.

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Le ministère de la santé s’inquiète également de l’augmentation du ratio d’heures en assurance-salaire. En 2015-2016, 455 millions de dollars ont été versés en assurance-salaire, contre 413 millions deux ans plus tôt, selon les chiffres obtenus par Le Soleil.

Encourager le maintien en emploi

Pour mieux soutenir le personnel, le ministère encourage notamment le supérieur et l’équipe de travail de l’employés en invalidité à rester en contact périodiquement avec lui. Le maintien de ce lien permettrait à l’employé de conserver son sentiment d’appartenance avec l’organisation et de se sentir soutenu, en plus de contribuer à diminuer son anxiété à l’égard de sa réintégration au travail, explique-t-il.

Le ministère recommande en outre de favoriser le plus possible le maintien en emploi. « Plusieurs études ont démontré qu’en étant coupé de son lieu de travail et des interactions avec ses collègues, l’employé absent peut en venir à développer davantage de détresse psychologique », peut-on lire dans le document d’orientation.

Le maintien de l’employé dans son milieu de travail, mais avec des tâches modifiées, est une avenue privilégiée par le ministère.

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