Les dépenses en santé des gouvernements provinciaux et territoriaux devraient croître de 3,1 % en 2012, soit la plus faible hausse depuis 1997, selon l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS).

Par contre, les dépenses assumées par le secteur privé ne cessent d’augmenter et devraient atteindre 62,8 milliards de dollars cette année.

L’ICIS indique que les dépenses totales en santé au Canada devraient s’élever à 207 milliards de dollars en 2012, soit environ 5 948 $ par habitant.

Les dépenses provinciales et territoriales, quant à elles, devraient atteindre 135 milliards de dollars cette année.

Ce sont les gouvernements du Québec et de la Colombie-Britannique qui investissent le moins par habitant, soit 3 513 $ et 3 690 $ respectivement. Les dépenses de l’Alberta devraient s’élever à 4 606 $ par personne, selon l’organisation.

Dépenses du secteur privé

L’ICIS prévoit que les dépenses du secteur privé atteindront 62,8 milliards de dollars en 2012, avec une croissance de 4,6 %. Les dépenses de 2011 et 2010 ont été de 60 G$ et de 56,9 G$.

La plus forte proportion provient des dépenses directes des ménages, suivi des contributions des régimes d’assurance-maladie privés.

Le rapport de l’ICIS note néanmoins que « les dépenses de santé par habitant des compagnies d’assurance privées ont augmenté plus rapidement que les autres sources de financement » entre 1988 et 2010. Les dépenses directes des ménages ont chuté.

Hôpitaux, médicaments et médecins

Les hôpitaux, les médicaments et les services des médecins représentent toujours la majeure partie des dépenses de santé.

Le taux de croissance des dépenses consacrées aux médicaments devrait ralentir et sera de 3,3 % en 2012, par rapport à 4 % l’année dernière. Selon l’ICIS, il est en baisse depuis 10 ans « ce qu’on peut sans doute attribuer au fait que peu de nouveaux médicaments ont été mis en marché. »

Les brevets de plusieurs médicaments de marque sont arrivés à échéance et les provinces et les territoires ont commencé à contrôler le prix des médicaments génériques, a poursuivi l’ICIS.

« Quelques provinces et territoires, aux prises avec le contrôle de leurs dépenses de santé, se concentrent sur la rémunération », a expliqué Jean-Marie Berthelot, vice-président, Programmes, ICIS.

« La gestion des dépenses passe nécessairement par d’autres initiatives, comme les projets d’optimisation visant à accroître l’efficacité de la prestation des soins et la modification des politiques régissant le coût des médicaments génériques. »

En pourcentage du produit intérieur brut du Canada, la santé représenterait 11,6 % en 2012, comparativement à 11,7 % et 11,9 % atteint en 2011 et 2010, respectivement.

Le rapport peut être téléchargé du site Web de l’ICIS en cliquant ici.