Les employeurs canadiens vont devoir composer avec une hausse de 9,4 % des coûts de leurs régimes de soins de santé en 2017, selon un récent sondage de Willis Towers Watson.

Cette augmentation est supérieure à celles projetées au niveau mondial (7,8 %) aux États-Unis (7,5%) et en Europe (moins de5%).

« Le contrôle de la hausse des coûts liée aux soins médicaux est sans aucun doute un enjeu prioritaire pour les employeurs du monde entier », soutient Cecil Hemingway, co-chef, santé et avantages sociaux à Willis Towers Watson. « Bien que des progrès ont été réalisés dans certaines régions du monde pour endiguer les coûts, la grande majorité des répondants se demandent encore comment ils pourront arriver à les maîtriser. »

Cela dit, les efforts et les idées ne manquent pas, ajoute-t-il. De plus en plus d’employeurs mettent en œuvre des approches tantôt traditionnelles, tantôt innovantes, pour mieux gérer la croissance des coûts de leur régime.

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Des facteurs « hors de contrôle »

Au Canada et aux États-Unis, c’est l’utilisation croissante des médicaments coûteux qui préoccupe le plus les promoteurs.

Les répondants au sondage ont indiqué que, globalement, les facteurs d’augmentation des coûts les plus significatifs et qui sont hors du contrôle des employeurs sont le prix élevé des technologies médicales (63 %) et la recherche de profit des fournisseurs (40 %).

En ce qui concerne les facteurs liés au comportement des employés, les assureurs interrogés ont noté une utilisation excessive des services en raison des recommandations des médecins (74 %), et la recherche de traitements inappropriés (54 %).

À l’échelle mondiale, les trois conditions médicales les plus répandues sont le cancer, les maladies cardiovasculaires et les maladies respiratoires. Les assureurs ne prévoient aucun changement à ce palmarès au cours des cinq prochaines années.

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Tendance mieux-être

Les résultats du sondage permettent aussi de constater que les programmes de mieux-être et de prévention sont de plus en plus populaires. À l’échelle mondiale, 39 % des assureurs en offrent, alors que cette proportion grimpe à environ 50 % en Europe et à environ 75 % aux États-Unis.

Malgré tout, encore 31 % des assureurs dans le monde ne couvrent pas les traitements pour la santé mentale et le stress.

« Les initiatives de mieux-être sont très prometteuses pour lutter contre les maladies non-transmissibles ainsi que celles qui découlent d’habitudes de vie néfastes, telles que le tabagisme, la mauvaise alimentation et le manque d’exercice physique », affirme Francis Coleman, chef, santé et avantages sociaux, services et solutions mondiales à Wills Towers Watson.

« Alors que les programmes de promotion de la santé continuent de croître à l’échelle mondiale, nous croyons que les assureurs peuvent travailler plus étroitement avec les employeurs pour mieux comprendre les risques en matière de santé des employés et identifier les façons optimales d’utiliser ces programmes », ajoute-t-il.

Cet article est paru initialement sur le site de Benefits Canada.

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