Des économistes des universités de Purdue, aux États-Unis, et de Copenhague, au Danemark, ont tenté de mettre en lumière l’impact du travail excessif sur la santé des employés. Et leurs conclusions donnent la chair de poule.

Selon le Toronto Star, les chercheurs ont étudié des compagnies du secteur manufacturier danois ayant connu des augmentations inattendues de ventes entre 1996 et 2006, et ce, à cause de variations sur le plan des commandes internationales ou des coûts de transport.

Une hausse des exportations a fait croître la charge de travail, mettant davantage de pression sur les employés. La productivité de ces derniers a augmenté, mais ils ont aussi souffert davantage sur le plan de la santé.

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Chez la gent féminine, on a observé une hausse des traitements pour dépression sévère, ainsi que de la prise de médicaments pour traiter un AVC ou une crise cardiaque. Plus de blessures graves sont également survenues sur les lieux de travail, tant chez les hommes que les femmes.

« Habituellement, la littérature médicale indique que l’incidence sur la santé est pire chez les personnes dont le quart de travail est plus long », constate Chong Xiang, professeur d’économie à Purdue et co-auteur de l’étude, dont une ébauche a récemment été publiée.

Soulignons qu’il est possible de faire une telle étude dans un pays comme le Danemark, car son système de santé public permet de retracer toutes les visites chez le médecin et les achats de médicaments.

La prudence est de mise quant à la généralisation au Canada d’études réalisées à l’étranger, rappelle le Toronto Star. Cependant, celle-ci couvre les cols bleus et les cols blancs du secteur manufacturier, ce qui laisse penser que les résultats pourraient être applicables à plusieurs domaines d’activité.

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