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Louis Fortin, président-directeur général, Amundi Canada

En janvier dernier, Amundi est née du rapprochement des expertises de gestion d’actifs de Crédit Agricole et Société Générale. Avec quelque 865 milliards dollars canadiens d’actifs sous gestion, Amundi se classe au 3e rang des gestionnaires européens et en 8e position parmi les plus importants gestionnaires au monde.

De passage à Montréal, Laurent Bertiau, directeur adjoint du Métier Institutionnels et Distributeurs tiers en charge du commercial et du marketing, souligne que la fusion permet à la société française de devenir un joueur majeur sur l’échiquier mondial et d’offrir une expertise accrue et plus variée à sa clientèle.

« L’expertise de chaque groupe était assez complémentaire et la clientèle était aussi passablement différente », dit-il. « Notre ambition est maintenant d’installer Amundi comme le gestionnaire d’actifs européen de référence ».

Mettre l’accent sur le client
Pour y arriver, M. Bertiau insiste beaucoup sur la notion de services orientés vers les clients. « Pour nous, c’est la base. Il importe de comprendre les besoins des clients pour être en mesure de leur offrir des produits qui allient à la fois performance et transparence. Nous devons miser également sur l’efficacité de l’organisation et favoriser le développement durable et l’utilité sociale notamment.»

Avec cette fusion, Amundi peut désormais offrir une gamme globale qui comprend l’ensemble des classes d’actif à l’international ainsi que la gestion des principales monnaies dans le monde.

« Malgré la récente crise financière, il est important de démontrer aux clients institutionnels notre capacité de livrer des rendements intéressants, mais tout en mettant en pratique un meilleur contrôle des risques et des principes de saine gouvernance », insiste M. Bertiau.

Consolider sa présence au Canada
Présent dans 32 pays à travers le monde, Amundi dispose de centres de gestion couvrant les principales places financières en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Au Canada, la société possède deux bureaux, dont le siège social canadien qui se trouve ici à Montréal.

« Notre but, au Canada, est de rendre notre expertise accessible à toutes les caisses de retraite canadiennes », souligne Louis Fortin, président-directeur général, Amundi Canada. « Nous voulons nous démarquer grâce à notre expertise fournie par nos spécialistes présents sur le terrain en Europe. Ces derniers peuvent expliquer concrètement l’impact de la crise financière en Europe sur les différentes classes d’actif à l’international, par exemple. »

De l’avis même de M. Fortin, les investisseurs institutionnels canadiens sont très sophistiqués et possèdent un niveau élevé de compréhension des enjeux. « Notre présence au Canada favorise une meilleure compréhension des spécificités locales concernant les enjeux, les stratégies et l’allocation d’actifs. En étant présent à Montréal, il devient plus facile de s’adapter aux exigences des caisses de retraite locales », dit-il.

Perspective à court terme
Au cours de la prochaine année, Amundi entend accroître sa présence sur le marché local pour faire connaître sa vaste expertise dans des secteurs comme les marchés émergents et la gestion active de devises.

« Les caisses canadiennes recherchent une meilleure diversification de leur portefeuille, tout en obtenant un meilleur rendement absolu. C’est ainsi qu’on peut leur apporter une valeur ajoutée », poursuit M. Fortin.

Globalement, Amundi entend consolider ses efforts amorcés lors de l’annonce de la fusion. Elle désire être reconnue comme le leader du marché européen. « Il faudra adapter notre offre en fonction de la demande et constamment réviser notre processus d’investissement en misant sur l’innovation », signale M. Bertiau

« Dans un marché volatile sans véritables tendances, comme c’est le cas actuellement, il peut être difficile d’identifier les signaux de reprise. C’est pourquoi il est important de compter sur une expertise de pointe et favoriser des concepts aguerris de gestion de risque », termine-t-il.