En plein processus de modernisation de son administration, la Ville de Paris a annoncé qu’elle allait expérimenter le télétravail à grande échelle pour améliorer la qualité de vie au travail de ses 52 000 employés.

L’objectif de la capitale française est que 1 500 de ses salariés travaillent une partie du temps de chez eux d’ici 2020. Un appel à volontariat sera d’ailleurs lancé prochainement dans l’administration parisienne. La mesure prévoit que les employés pourront faire du télétravail un maximum de trois jours par semaine.

« Il s’agit d’améliorer la qualité de vie au travail des agents en les soulageant un ou plusieurs jours par semaine du temps de trajet au bénéfice de la vie privée », a indiqué à l’Agence France-Presse Emmanuel Grégoire, adjoint aux Ressources humaines de la mairesse de Paris, Anne Hidalgo.

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Avec une telle mesure, Paris veut également réduire l’empreinte environnementale des trajets et promouvoir de nouvelles formes de gestion avec « plus d’autonomie, de confiance et de responsabilisation des employés ».

L’administration municipale a indiqué qu’environ 9 000 postes administratifs pourraient se prêter au télétravail, la moitié des employés de la Ville travaillant sur le terrain (voirie, parcs, etc.).

Avant d’étendre sa politique de télétravail à grande échelle, Paris a mené une première expérience depuis juin dernier auprès de 150 employés volontaires. Ceux-ci sont majoritairement des femmes âgées entre 35 et 50 ans et habitant hors de la capitale.

La principale raison évoquée par les employés en faveur du télétravail est le temps de transport entre le domicile et le lieu de travail. Certains salariés doivent effectuer jusqu’à trois heures de transport par jour, indique la ville.

Le taux d’absentéisme atteint 11 % à Paris, une proportion similaire à celle observée dans les autres villes françaises.

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