Plus du tiers des Québécois (35 %) se disent peu ou pas du tout à l’aise de parler d’argent et de finances personnelles en général, révèle un récent sondage effectué pour l’Autorité des marchés financiers (AMF).

L’enquête d’opinion, réalisée par la firme Léger, a passé au crible le niveau de connaissance financière de 1 001 adultes dans toute la province, du 9 au 17 novembre.

Globalement, ils semblent davantage enclins à discuter de ce sujet avec un professionnel de la finance (7,1 sur une échelle de 1 à 10 – 1 signifiant « très mal à l’aise » et 10 « très à l’aise ») qu’avec leurs amis (5,7 sur 10), leur famille (5,5 sur 10) ou leurs collègues de travail (4,8 sur 10).

Les personnes les plus à l’aise en la matière sont :

  • les résidents de la région de Québec (6,8 sur 10);
  • les hommes (6,8, contre 5,9 sur 10 pour les femmes);
  • les individus ayant fréquenté l’université (6,9 sur 10);
  • ceux disposant d’un revenu annuel de 80 000 $ et plus (7 sur 10);
  • les francophones (6,4, contre 5,8 sur 10 pour les non francophones);
  • les professionnels (7 sur 10).

L’étude note que le niveau de facilité à parler d’argent et de finances personnelles est demeuré stable (71 %) depuis la dernière année.

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Les hommes mieux informés

Le manque de connaissance pourrait-il expliquer cet embarras à parler finance?

En effet, seuls quatre Québécois sur 10 (40 %) affirment bien connaître les produits et services financiers, tandis que 59 % mentionnent qu’ils les connaissent peu ou pas du tout.

L’enquête montre que les personnes les mieux informées sont :

  • les hommes (51 %, contre 30 % pour les femmes);
  • les personnes âgées de 65 ans et plus (48 %);
  • celles ayant une scolarité de niveau universitaire (57 %);
  • celles disposant d’un revenu annuel de 80 000 $ et plus (54%);
  • les non francophones (52 %, contre 37 % pour les francophones);
  • les professionnels (56 %);
  • les propriétaires (46 %, contre 33 % pour les locataires).

À l’inverse, les répondants ayant une scolarité de niveau primaire ou secondaire (70 %) et les personnes disposant d’un revenu annuel inférieur à 40 000 $ (71 %) sont plus nombreux à ne pas être bien informés.

Connaître la finance pour améliorer son sort

La vaste majorité des sondés (80 %) reconnaissent que le fait d’accroître leurs connaissances dans le domaine des finances personnelles pourrait leur permettre d’améliorer leur situation financière, relève l’étude.

Les répondants les plus nombreux, en proportion, à être en accord avec cette affirmation sont :

  • les hommes (83 %, contre 78 % pour les femmes);
  • les personnes âgées de 25 à 34 ans (88%);
  • celles ayant un revenu annuel de 100 000 $ et plus (90 %);
  • les propriétaires (83 %, contre 77 % pour les locataires);
  • les ménages avec enfants (87 %, par rapport à 75 % pour les ménages sans enfant).

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