Oubliez les horaires flexibles et la conciliation travail-vie personnelle comme arguments d’embauche : ce que les jeunes employés veulent vraiment, c’est un meilleur salaire.

C’est du moins ce que laisse croire un sondage de Monster mené auprès de 1300 salariés âgés entre 18 et 36 ans en France, en Allemagne, au Pays-Bas et au Royaume-Uni. Et pour 60 % des répondants « être mieux payé » est le principal facteur susceptible d’améliorer leur satisfaction au travail, rapporte Le Figaro.

Les milléniaux ont certes de plus grandes attentes que leurs prédécesseurs en matière de conciliation travail-vie privée (29 %) et d’horaires de travail flexibles (26 %), mais ces préoccupations demeurent largement en retrait face à la question du salaire de base.

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Inévitables compromis

Les jeunes Français sont nombreux à accepter des compromis lors de leur embauche, tels que l’acceptation d’un salaire moins élevé qu’espéré (26 %), des opportunités d’avancement plus limitées qu’attendues (17 %) et un poste loin de leur lieu de prédilection (17 %). Une majorité de jeunes Français (60 %) envient par ailleurs les conditions d’entrée de leurs parents dans le monde du travail.

Pour éviter d’avoir à faire trop de concessions, une forte proportion de travailleurs européens sont disposés à travailler à leur compte : 46 % en France, 31 % en Allemagne et 30 % au Royaume-Uni. Il faut toutefois noter que le travail autonome n’est vu que comme une solution temporaire par bon nombre des répondants. À long terme, 32 % d’entre eux se voient évoluer en entreprise pour avoir « plus de responsabilités et un meilleur salaire ».

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Les grandes entreprises ont la cote

Fait intéressant, l’attrait des start-ups demeure limité chez les milléniaux. Seulement 3 % de ces derniers préfèreraient travailler dans un tel milieu de travail, par rapport à 12 % dans une entreprise nationale et 17 % dans une entreprise internationale.

La perspective de décrocher un poste à l’étranger séduit également les jeunes travailleurs européens : 34 % se disent intéressés par un tel emploi, tandis que 13 % des 18-36 ans se sont déjà expatriés. Cela dit, 38 % des répondants ne souhaitent pas travailler dans un autre pays, alors que 24 % l’envisageraient seulement s’ils ne trouvent pas de travail dans leur pays.

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