En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, les résultats d’une étude française menée entre 2003 et 2011 révèlent que la maladie demeure une source importante de discrimination dans les milieux de travail.

Ce phénomène tend même à s’amplifier depuis plusieurs années, rapporte BFMTV. Financée par l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), l’étude a comparé le taux de chômage des personnes atteintes du sida à celui de la population générale pendant huit ans.

Résultat, le taux de chômage des personnes séropositives a augmenté beaucoup plus vite que celui de la population générale. Alors que l’écart entre les deux groupes était de 7 % en 2003, il a atteint 10 % en 2011.

Pourtant, la prise en charge des malades s’est grandement améliorée : 95,5% d’entre eux montraient une charge virale contrôlée en 2011, contre seulement 77,7% en 2003. « En somme, les progrès médicaux ne se sont pas traduits par une amélioration de la situation d’emploi pour ces personnes, » soutient Margot Annequin, responsable de ces travaux.

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