Les employeurs canadiens exercent un fort pouvoir d’attraction sur les milléniaux à l’échelle mondiale, selon un récent sondage du Forum économique mondial.

Le Canada se classe ainsi au deuxième rang des pays où les jeunes travailleurs de 18 à 35 ans seraient prêts à s’établir pour trouver un emploi ou progresser dans leur carrière. Le pays partage le podium avec les États-Unis, au premier rang, et le Royaume-Uni, au troisième rang.

Le Canada jouit d’une situation avantageuse par rapport à ses deux rivaux, laisse entendre le rapport. En effet, avec les nouvelles politiques instaurées par Donald Trump aux États-Unis, de même que les effets du Brexit au Royaume-Uni, certains milléniaux y réfléchiront peut-être à deux fois avant de s’établir dans ces pays.

Dans l’ensemble, pas moins de 81 % des quelque 31 000 milléniaux sondés se sont dits prêts à vivre à l’extérieur de leur pays de résidence dans l’espoir de trouver un emploi ou de faire avancer leur carrière.

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L’importance du salaire

Quel est le principal facteur que considère les milléniaux dans le choix d’un emploi? Le salaire et les autres compensations financières (49,3 %), révèle le rapport. Les jeunes travailleurs accordent néanmoins beaucoup d’importance à la notion de responsabilité sociale d’entreprise et d’impact sur la collectivité (40,6 %), presque qu’à égalité avec les opportunités d’avancement professionnel (40 %).

Même si la question de l’équilibre travail-vie personnelle ne fait pas partie des principales priorités des employés milléniaux, 42 % d’entre eux considèrent qu’il est de la responsabilité des employeurs de s’assurer que leurs employés puissent concilier ces deux volets de leur vie.

« Les jeunes voient le travail comme un élément faisant partie intégrante de leur vie, plutôt qu’un élément en opposition à leur vie », explique le rapport. Cela dit, 16,2 % des répondants ont indiqué qu’ils seraient prêts à sacrifier une partie de leur salaire ou leur carrière pour pouvoir davantage profiter de la vie. À l’autre extrême, 15 % des milléniaux ont répondu qu’ils préféraient travailler le plus possible et qu’ils trouveraient l’équilibre plus tard.

Les travailleurs milléniaux accordent en outre énormément d’importance à la culture d’entreprise. Ils veulent pouvoir contribuer à la vision et à la stratégie de l’organisation (41 %) avoir des mentors ou faire du mentorat (34 %) et évoluer au sein d’une entreprise qui accepte le fait que les erreurs sont des expériences d’apprentissage (33 %).

« L’accent que les milléniaux mettent sur ces valeurs démontre un haut niveau de vision et de maturité, ce qui corrobore la forte conscience sociale que ces jeunes employés ont démontré à travers cette enquête », résume le Forum économique mondial.

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