Même si d’année en année les inégalités entre les hommes et les femmes continuent de s’aplanir dans les milieux de travail, la moitié des femmes sont toujours peu attirées par les postes de direction.

Un sondage de Randstad Canada réalisé lors de la campagne annuelle Femmes leaders au cœur des affaires révèle que de moins en moins de femmes perçoivent un écart entre leur salaire et celui de leurs collègues masculins, soit 65 % cette année par rapport à 78 % l’an dernier. Les répondantes notent aussi des progrès en ce qui concerne l’équilibre travail-famille et en matière d’aménagement pour des horaires de travail flexibles.

Cependant, lorsqu’il s’agit d’occuper un poste de gestion ou de responsabilité plus élevée, près de 30 % des Canadiennes hésitent à vouloir monter en grade et 48 % des femmes sondées n’aspirent pas du tout à des postes de direction, et ce, malgré le fait qu’elles constatent une amélioration de l’égalité des chances de promotion.

Obligations familiales en cause

L’étude révèle que 53 % des femmes croient que les craintes des employeurs liées aux absences dues aux obligations familiales freinent leur progression vers des postes de hautes responsabilités. De plus, 51 % des répondantes ont exprimé l’inquiétude de voir leur congé de maternité nuire à leurs chances de gravir les échelons au sein de leur organisation.

Pas moins de 22 % des répondantes ne croient tout simplement pas que les postes de direction sont devenus plus accessibles pour les femmes.

« Les femmes craignent toujours un manque d’ouverture et de flexibilité de la part de leur employeur quant à leurs obligations familiales et une incapacité à les accommoder », affirme Faith Tull, vice-présidente principale des ressources humaines chez Randstad Canada.

« On peut émettre l’hypothèse que, même si elles désirent atteindre les plus hautes positions dans la hiérarchie, plusieurs femmes devant concilier travail et famille perçoivent que la route pour y parvenir est tout simplement trop escarpée. Les organisations doivent tenir compte de ces inquiétudes et aménager des solutions additionnelles au congé de maternité afin de contribuer à réduire le stress lié à la gestion des obligations familiales et professionnelles et à rendre les postes de leader attrayants et stimulants pour les femmes. »

Croyances tenaces

Même si l’écart se resserre entre les hommes et les femmes sur le plan professionnel, certains stéréotypes sociaux sont apparemment difficiles à déloger.

Par exemple, 30 % des femmes sondées pensent que leurs organisations ne croient pas en la capacité de leadership des femmes cadres.

Encore plus surprenant, 91 % des gestionnaires et cadres supérieures croient que l’apparence joue un rôle significatif dans la progression de carrière des femmes, tandis que seulement 49 % croient la même chose en ce qui concerne les hommes.

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