Si l’on considère le temps consacré aux obligations familiales, les femmes travaillent en moyenne plus que les hommes… et leur santé en souffre.

Selon une récente étude de la Australian National University, les femmes restent au bureau moins longtemps que leurs collègues masculins, mais lorsque le travail domestique non rémunéré et les soins prodigués aux proches sont pris en compte, elles sont largement au-dessus du nombre d’heures considéré comme étant « santé ».

Cette limite est fixée à 34 heures par semaine chez les femmes et 47 heures par semaine chez les hommes, puisque ces derniers consacrent généralement beaucoup moins de temps aux corvées et aux enfants, rapporte Global News.

« Beaucoup de femmes (ainsi que certains hommes) combinent un travail rémunéré et des obligations familiales, ce qui est un changement considéré comme fondamental pour l’égalité des sexes. Cependant, ce changement soulève des questions sur les limites raisonnables de temps de travail », peut-on lire dans l’étude.

Selon des données de Statistique Canada datant de 2010, les femmes passent en moyenne 50 heures par semaine à s’occuper des enfants, soit presque deux fois plus que les hommes (24 heures).

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Demander aux hommes de travailler moins?

En consacrant moins de temps aux tâches domestiques, les hommes peuvent davantage se concentrer sur leur travail rémunéré, ce qui leur donne une longueur d’avance dans leur carrière, explique Lyndall Strazdins. Selon l’éditrice de Broadly, un site web d’information s’adressant aux femmes, les hommes disposent ainsi de 100 heures de plus par année pour faire avancer leur carrière.

« Si nous encourageons les femmes à atteindre ce nombre d’heures de travail, nous leur demandons de compromettre leur santé au nom de l’égalité des sexes », écrit-elle, en suggérant plutôt aux employeurs de réduire le nombre d’heures de travail des hommes de façon à ce que les efforts soient plus équilibrés entre les sexes, tant au travail qu’à la maison.

Des semaines de travail trop longues sont liées à des risques accrus de souffrir de problèmes cardiaques, de dépression et de dépendance à l’alcool, selon diverses études.

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