Les absences liées aux obligations familiales constitueraient le premier obstacle barrant la voie des femmes à la promotion vers un poste de direction.

C’est l’une des conclusions de la quatrième étude Femmes leaders au cœur des affaires de Randstad Canada, réalisée en partenariat avec Ipsos Reid.

Qui plus est, 42 % des travailleuses canadiennes croient qu’on ne leur confie pas de postes de dirigeantes parce que leur employeur craint qu’elles demandent un congé de maternité.

Malgré les efforts visant à assurer l’égalité au travail, 71 % des travailleuses canadiennes n’assument pas un rôle de gestion, affirme-t-on.

L’étude a également révélé que 5 % des travailleuses canadiennes évoluent dans le domaine des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques), ce qui représente une inégalité majeure dans ces domaines essentiels pour l’avenir de la main-d’œuvre et de l’économie canadienne.

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« Il est difficile de changer, mais le changement est essentiel pour les entreprises qui désirent croître et prospérer », croit Faith Tull, vice-présidente principale des Ressources humaines à Randstad Canada. « On constate encore un écart considérable entre les femmes et les hommes qui occupent des postes de direction, en particulier dans ces domaines importants que sont les STIM. »

Pour rester concurrentiels, attirer les meilleurs talents et encourager la diversité au sein de la haute direction, les employeurs canadiens doivent accroître leur offre afin d’atténuer le stress attribuable aux obligations familiales en milieu de travail, ajoute Mme Tull.

« Les possibilités d’accéder à un poste de dirigeante ne peuvent être accessibles et attrayantes pour les femmes que si on entretient au travail une culture basée sur la flexibilité, l’ouverture et l’autonomisation. »

D’autres faits saillants de l’étude :

  • Plus des trois quarts des travailleuses canadiennes croient qu’il existe un plafond de verre ou une différence en milieu de travail entre les hommes et les femmes lorsqu’il s’agit de salaires, d’influence dans la prise de décisions importantes, de promotions et d’obtention des postes, des tâches et des projets les plus convoités.
  • 27 % des travailleuses canadiennes qui n’évoluent pas dans le domaine des STIM affirment qu’elles auraient pu entreprendre une carrière dans ces domaines si elles avaient bénéficié d’un soutien ou d’un encadrement adéquat.

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