La problématique de l’obésité est devenue si répandue qu’elle coûterait 1,5 milliard de dollars par année à la province en soins de santé, révèle une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Ce montant représentait 10 % des coûts totaux générés par les consultations médicales et les hospitalisations pour les adultes québécois en 2011. Selon l’étude, environ 11,2 % des Québécois sont obèses, tandis que 32,6 % souffrent d’embonpoint.

En moyenne, les Québécois de poids normal consultent un médecin 3,6 fois par année, comparativement à 4,1 fois par année chez les Québécois obèses, soit un excès d’utilisation de 13 % occasionnant des dépenses excédentaires de 100 millions de dollars annuellement.

Les personnes obèses ont aussi 93 % plus de risque d’être hospitalisées. Ceux-ci passent en moyenne 2,3 nuits à l’hôpital par année, contre seulement une pour leurs concitoyens de poids normal. Ces hospitalisations supplémentaires coûteraient 1,4 milliard de dollars par année.

C’est la première fois que le fardeau économique de l’obésité est calculé au Québec.

Taxe sur les boissons sucrées

Face à ces données, la Coalition québécoise sur la problématique du poids presse le gouvernement de mettre en place rapidement des mesures concrètes destinées à prévenir et à réduire l’obésité.

« Les sommes évaluées dans le rapport de l’INSPQ sont alarmantes. On parle de 1,5 milliard de dollars simplement en prestation de services de santé pour l’année 2011 et ce n’est que la pointe de l’iceberg de la problématique. L’obésité entraine également des coûts indirects, comme la perte de productivité, et des souffrances que l’on pourrait éviter », soutient Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids.

La coalition suggère entre autres l’imposition d’une taxe sur les boissons sucrées qui serait dédiée à la prévention de l’obésité et des maladies chroniques. Selon l’organisme, une taxe sur les boissons sucrées contribuerait non seulement à réduire la problématique du poids, mais aussi à générer des revenus pour réinvestir dans une stratégie globale de prévention de l’obésité.

À lire : Santé de la population : le Québec se situe en milieu de peloton