Les Canadiens sont conscients que la retraite dure de plus en plus longtemps, mais ils sont peu nombreux à épargner assez pour la financer.

Le premier sondage de BlackRock Asset Management Canada auprès des investisseurs canadiens fait ressortir ce « paradoxe de la longévité » et souligne le besoin d’agir rapidement pour corriger le faux sentiment de sécurité.

Noel Archard, chef de la direction de BlackRock Canada, estime qu’il faut aider les Canadiens à préparer leur après-carrière « afin que cette retraite qui ne cesse de s’allonger soit remplie de bonheur et de prospérité et non de misère et d’inquiétude ».

« Les conséquences sont considérables et la situation exige une solution radicale et rapide, car plus nous attendrons, plus elle risque de s’aggraver », affirme-t-il.

Une retraite d’au moins 25 ans

Plus de la moitié (56 %) des investisseurs non retraités croient que leur épargne devra durer 25 ans ou plus. De plus, un quart des investisseurs de 45 à 65 ans – et plus du tiers des investisseurs plus jeunes – croient qu’elle devra durer au moins 30 ans.

Tandis que 62 % des investisseurs non retraités se disent prêts pour la retraite, la majorité d’entre eux (59 %) n’ont pas de plan.

Seulement 15 % des investisseurs non retraités ayant participé au sondage ont affirmé avoir une très bonne idée de la somme qu’ils doivent épargner chaque année pour atteindre leurs objectifs de retraite.

« Paradoxalement, les investisseurs reconnaissent que leur épargne-retraite devra durer plus longtemps que jamais, mais ils ne font rien pour s’assurer qu’ils auront effectivement l’argent requis le moment venu, ajoute M. Archard. Il s’agit d’un problème de taille auquel nous devons accorder une priorité absolue ».

Trop optimistes

Le sondage permet de constater un optimisme démesuré à l’égard de la retraite, surtout en ce qui concerne les prestations des régimes de l’État.

Près de six investisseurs sur dix affirment verser la cotisation maximale chaque mois à un régime de retraite à cotisations déterminées ou à un REER collectif. Or, près des trois quarts d’entre eux (70 %) ont admis qu’ils ne rajustaient presque jamais, voire jamais, la répartition de leur actif.

Malgré le rendement du marché et la variété d’options de placement qui s’offrent à eux, les investisseurs canadiens surestiment largement les actions canadiennes, ce qui confirme qu’ils ne sont pas suffisamment rigoureux à l’égard des placements qu’ils font en vue de la retraite.

Le tiers (34 %) des investisseurs songent à augmenter la part des actions canadiennes au sein de leur portefeuille de placements; seulement 10 % comptent la réduire.