Le gouvernement fédéral a lancé des consultations visant à améliorer la conciliation travail-vie personnelle des Canadiens.

Rappelons que le premier ministre Justin Trudeau avait promis lors de la dernière campagne électorale de modifier le Code canadien du travail pour que les travailleurs oeuvrant dans des secteurs de compétences fédérales puissent demander davantage de souplesse dans leurs conditions de travail sans craindre des représailles de la part de leur employeur.

« Il est grand temps de donner aux Canadiens la souplesse dont ils ont besoin pour concilier leurs vies très remplies tant au travail qu’à la maison », a déclaré la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, MaryAnn Mihychuk.

Son ministère définit les conditions de travail souples comme « le droit pour un travailleur de modifier son lieu et son horaire de travail afin de l’aider à concilier ses responsabilités ».

Concrètement, cette souplesse pourrait permettre aux employés de porter ou d’aller chercher leur enfant à la garderie ou à l’école, de prendre soin d’un proche, de participer à un programme de formation ou d’études, ou de prendre part à des activités autochtones traditionnelles comme la chasse ou la pêche.

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« Grâce à notre plan, les travailleurs auraient formellement le droit de demander des conditions de travail souples », affirme la ministre, en ajoutant que selon l’Association canadienne pour la santé mentale, 58 % des Canadiens se sentent « surchargés » en raison des pressions exercées par les différents rôles qu’ils doivent maintenant tenir à la maison et au travail.

Selon le ministère, des recherches menées au Royaume-Uni démontrent que les compagnies qui offrent des conditions de travail souples considèrent qu’il est plus facile d’attirer et de conserver les meilleurs employés, leur donnant ainsi un avantage concurrentiel. Les ventes, la satisfaction des employés à l’égard de leur emploi, l’innovation et la productivité seraient aussi améliorées.

Les consultations prendront la forme d’un sondage en ligne accessible jusqu’au 30 juin et de tables rondes partout au pays.

Ottawa entend également travailler avec les provinces et les territoires intéressés pour donner le droit à leurs travailleurs de demander des conditions de travail souples.

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