La moitié des travailleurs qui vont atteindre l’âge de la retraite au cours des prochaines années vont vivre au moins jusqu’à 90 ans. Tout un défi pour les régimes CD… et l’ensemble du système de retraite canadien.

« Aujourd’hui, on passe quasiment autant de temps à la retraite que sur le marché du travail. Il devient urgent de remplir le fossé qui existe entre les régimes CD et les régimes PD », soutient Denis Latulippe, professeur titulaire à l’École d’actuariat de l’Université Laval.

Une façon d’y arriver serait sans doute d’améliorer les rendements sur les placements dans les régimes CD. Selon des données de Retraite Québec récoltées entre 1999 et 2005, il existe un écart important entre le rendement net enregistré par les caisses de retraite à prestations déterminées et celui obtenu dans les régimes d’épargne personnelle, comme les REER ou les CRI.

Ces rendements supérieurs générés par les caisses de retraite PD sont principalement attribuables à la gestion professionnelle de l’actif. « Les gestionnaires de fonds qui passent leurs journées à gérer des placements sont certainement plus efficaces [que les participants aux régimes CD] », affirme M. Latulippe.

Même si de nombreuses initiatives sont mis en œuvre pour améliorer la littératie financière des employés, la complexité des produits d’investissement est rendue telle que l’éducation montre parfois ses limites. « On offre une panoplie d’options aux participants, qui s’y retrouvent de moins en moins. Il faut revenir à une offre de placement limitée, mais qui comporte quand même une certaine flexibilité », estime Denis Latulippe.

À l’Université Laval par exemple, seulement deux options de placement sont disponibles pour les participants : un fond équilibré croissance et un fonds équilibré conservateur. L’actif est mis en commun et la gestion de ces fonds est assurée par des gestionnaires professionnels. En plus de générer de meilleurs rendements, cette approche facilite le recours à des catégories d’actif alternatives grâce à la masse critique d’actif créée par la mise en commun des fonds. Les deux choix offerts donnent quand même une certaine flexibilité aux participants qui désirent ajuster le niveau de risque de leurs placements.

« Les régime CD sont des régimes individuels à la base, mais dans ce cas-ci, on a ajouté un volet collectif en créant une caisse commune », explique Denis Latulippe.

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