D’après les résultats de l’Indice canadien de report de la retraite 2011 publiés par la Financière Sun Life, les Québécoises sont très préoccupées par l’économie et leurs finances personnelles. En effet, 45 % d’entre elles croient qu’elles travailleront encore au-delà de 65 ans, et davantage de femmes que d’hommes (38 % contre 27 %) ont changé leurs attentes à l’égard de la retraite.

On remarque chez les femmes une sensibilité plus grande aux menaces potentielles à leur sécurité financière : les femmes s’inquiètent davantage de l’inflation et de l’évolution du coût des denrées alimentaires que les hommes. Aussi, elles ont tendance à moins tenir pour acquises les prestations de retraite provenant de l’État. Par conséquent, les femmes s’attendent aujourd’hui à travailler plus longtemps, notamment dans le but de gagner suffisamment d’argent pour vivre confortablement (63 % des femmes par opposition à 46 % des hommes).

Par ailleurs, 55 % des femmes sont préoccupées par le coût de la nourriture, par rapport à 43 % des hommes. De plus, 55 % des femmes sont préoccupées par l’inflation, par rapport à 44 % des hommes.

Les prestations de l’État
L’indice indique également que la confiance des Québécois diminue quant à l’accès aux prestations de l’État lorsqu’ils seront à la retraite, passant de 45 en 2008, à 55 en 2009 pour terminer à 34 en 2011.

Encore ici, les femmes sont moins optimistes que les hommes : 47 % des femmes ne sont pas du tout persuadées qu’elles auront accès à des prestations de l’État pendant la retraite au même titre que les retraités d’aujourd’hui, par rapport à 35 % des hommes.

D’autre part, 52 % des femmes ne sont pas du tout persuadées qu’elles auront accès à la même assurance médicaments que les retraités d’aujourd’hui, par rapport à 38 % des hommes.

Un plus grand nombre de femmes que d’hommes qui s’attendent à travailler au-delà de l’âge de 65 ans pensent qu’elles travailleront par nécessité : 69 % des femmes continueront à travailler pour subvenir à leurs besoins, par rapport à 47 % des hommes.

Par ailleurs, à mesure qu’ils vieillissent et s’approchent de l’âge habituel de la retraite, les femmes et les hommes s’attendent à devoir travailler plus longtemps que le prévoient les Québécois plus jeunes.

L’importance d’avoir un plan
L’Indice canadien de report de la retraite 2011 démontre également que 77 % des Québécois n’ont pas de plan financier.

«Nous avons sondé l’état d’esprit des Québécois à l’égard de l’économie et de leur retraite et nous constatons qu’ils en sont très préoccupés, et tout particulièrement les femmes », indique Isabelle Hudon, présidente, Financière Sun Life, Québec. « Ces éléments démontrent clairement le besoin d’établir un plan financier. Les résultats indiquent que les Québécois, femmes et hommes, qui ont un plan financier, un conseiller et un régime parrainé par l’employeur ont plus confiance en leurs finances et en leurs plans de retraite. »

Les résultats du sondage révèlent également que les Québécois qui ont un plan financier écrit sont plus confiants d’avoir assez d’argent pour s’offrir le mode de vie auquel ils aspirent lorsqu’ils seront à la retraite (75 %, par rapport à 32 % des personnes n’ayant pas de plan). Ils se disent plus satisfaits de leur épargne en vue de la retraite (62 %, par rapport à 28 % des personnes n’ayant pas de plan) et plus confiants à l’égard de la retraite que ceux qui n’en ont pas (l’indice se situe à 54, comparativement à 38 pour ceux qui n’ont pas de plan).

Les personnes qui font affaire avec un conseiller, tout comme les personnes qui ont un plan financier, sont plus confiantes à l’égard de la retraite (46 %, comparativement à 37 % pour les personnes qui n’en ont pas).

« Notre indice démontre clairement que les personnes qui consultent un conseiller ont une meilleure vue d’ensemble globale de leur situation financière, ce qui leur permet de prendre les mesures nécessaires qui les aideront à avoir le style de vie qu’elles souhaitent à la retraite », indique Mme Hudon.

Préparation de la retraite
L’étude a également révélé que l’indice global, qui mesure la confiance des travailleurs québécois, a baissé, passant de 50 en 2008 et 53 en 2009 à 40 en 2011. Plus l’indice est faible, plus la perspective des participants sur les questions ayant une incidence sur la retraite est négative ou pessimiste.

Les Québécois ont moins confiance en leurs perspectives liées à la retraite, et ils sont inquiets quant à leur futur bien-être financier. D’ailleurs, 10 % seulement ont très bon espoir qu’ils auront assez d’argent pour maintenir le style de vie recherché à la retraite.

« L’optimisme est en baisse en 2010. En dépit du fait que la récession était terminée en 2009, le Canada n’a pas connu le regain économique espéré. Le taux de chômage était encore élevé, le produit intérieur brut progressait lentement, et la santé économique préoccupante des autres pays continuait de peser sur notre économie », explique Mme Hudon.