De nombreux employeurs canadiens ont besoin de mettre au point une stratégie globale pour réduire le risque important que représente leur régime de retraite à prestations déterminées.

C’est la principale conclusion d’une nouvelle étude de la Fondation de recherche des dirigeants financiers du Canada (FRDFC), qui montre que près de 60% des directeurs financiers estiment que leur régime de retraite pose un risque « modéré ou important » pour leur organisation.

Selon Michael Conway, chef de la direction et président national de Dirigeants financiers internationaux (DFI) Canada, les sociétés canadiennes doivent cesser de dépendre des rendements sur les investissements ou de l’augmentations des taux d’intérêt pour combler le déficit de capitalisation de leur régime.

« Les promoteurs de régime doivent se doter d’un plan composé de différentes stratégies pour réduire les risques, a dit M. Conway.

À la fin de 2012, environ un régime PD sur 20 au Canada était entièrement capitalisé, selon l’approche de solvabilité.

Mercer a commandité l’étude. Manuel Monteiro, partenaire, Groupe de stratégie financière chez Mercer, a identifié quelques stratégies offertes aux promoteurs pour réduire les risques :

  • Transfert de risques à une autre partie, telle qu’un assureur, par le biais d’un achat de rentes;
  • Transfert de risques aux employés, par exemple par la mise en place d’un régime à cotisation déterminée);
  • Modification de la stratégie d’investissement afin de réduire l’écart entre l’actif et le passif;
  • Utilisation de stratégies de capitalisation dans la gestion des cotisations.

M. Monteiro a ajouté que chacune des stratégies comporte des avantages et des inconvénients. « Une stratégie efficace implique donc souvent l’utilisation de multiples tactiques », a-t-il conclu.

Selon l’étude, 58 % des promoteurs d’un régime PD ont affirmé que celui-ci demeurait ouvert aux nouveaux employés.

Six pour cent des promoteurs ont fermé le régime aux nouveaux participants et les employés actuels n’accumulent plus de nouvelles prestations. En revanche, 37 % des promoteurs cotisaient toujours au nom des employés actuels, après la fermeture du régime aux nouveaux employés.

La majorité (62%) des organisations, qui ont modifié leur régime PD ou qui prévoient le faire, a dit que c’est en raison du niveau et de la volatilité des cotisations.

L’étude peut être téléchargée à partir du site de Mercer (en anglais).