Les gestionnaires de fonds communs de placement, de fonds de couverture et de fonds d’investissement privés s’inquiètent de l’incidence de l’inflation, mais ils demeurent optimistes quant aux perspectives des marchés boursiers américains et asiatiques pour la prochaine année, selon les résultats d’un sondage publié par RBC Marchés des Capitaux.

Les quelque 100 gestionnaires ayant répondu au sondage, qui gèrent plus de 4 billions de dollars américains d’actifs au total, prévoient également une lente reprise économique mondiale et expriment un certain scepticisme à l’égard du marché de l’immobilier commercial.

Des préférences qui varient
En ce qui concerne la répartition d’actif, 38 % des répondants ont affirmé qu’ils privilégient les devises, compte tenu de la crise de la dette souveraine, alors que 37 % des répondants optent pour les actions et 35 %, pour les produits de base. Seuls 17 % des répondants prévoient augmenter leur pondération des obligations d’État américaines, et 21 %, des créances souveraines non américaines. Il s’agit sans doute là d’une conséquence des préoccupations liées aux niveaux d’endettement des gouvernements.

Les gestionnaires d’actifs sont sceptiques en ce qui a trait à l’immobilier commercial dans leurs propres marchés. Près de la moitié d’entre eux (46 %) ont affirmé que l’immobilier commercial représente cette année un risque plus élevé que l’an dernier. Seuls 24 % d’entre eux prévoient augmenter leur pondération de cette catégorie d’actif au cours de la prochaine année.

L’inflation préoccupe
Parmi les autres conclusions du sondage, on note que l’inflation demeure une préoccupation importante. D’une part, 45 % des répondants estiment que l’inflation constitue, pour le rendement des portefeuilles, une menace plus importante que la déflation qui, elle, a été citée par 34 % des répondants. Par ailleurs, 60 % des répondants s’attendent à une hausse de l’inflation au cours de la prochaine année.

Selon Adam Cole, chef mondial, Stratégie relative aux opérations de change, RBC Marchés des capitaux, les répondants au sondage estiment que toutes les catégories d’actif présentent un risque accru par rapport à l’an dernier. « C’est dans la catégorie des devises, en particulier, que le risque a le plus augmenté », a-t-il déclaré. « Malgré cela, les devises comptent parmi les catégories les plus favorisées par les gestionnaires d’actifs en raison de leur potentiel très élevé en termes de liquidité et de couverture. On remarque aussi que les gestionnaires d’actifs sont de plus en plus sensibles au risque indirect lié aux devises, ainsi qu’aux corrélations entre les marchés des changes et les autres marchés d’actifs, qui exigent une gestion plus active.»