Selon un récent sondage éclair effectué par RBC Dexia Services aux Investisseurs, 84 % des promoteurs de régimes de retraite à prestations déterminées manifestaient une inquiétude quant aux risques d’inflation et à l’impact que cela pourrait avoir sur les actifs de leurs régimes.

Le sondage indique également que les régimes de retraite de plus grande taille augmentent leur attribution en actifs d’infrastructure et autres solutions alternatives pour servir de couverture naturelle contre les pressions inflationnistes et pour tirer profit de cette catégorie d’actifs en croissance.

« Le risque d’inflation ne préoccupe pas seulement les consommateurs, mais occupe une place prépondérante dans l’esprit des promoteurs canadiens de régimes de retraite, » a souligné Scott MacDonald, Chef, Régimes de retraite, Assurances et Institutions financières chez RBC Dexia. « Il est aussi particulièrement intéressant de noter la disparité entre les régimes publics et privés en ce qui concerne l’identification des risques les plus importants et au niveau des stratégies d’attribution des actifs. »

Risques inflationnistes
Même si au cours des derniers mois les marchés canadiens ont connu un niveau d’activité élevé et enregistré de solides rendements, les spéculations quant à l’inflation combinées à un environnement de taux d’intérêt faibles et à un dollar canadien vigoureux, engendrent un certain inconfort.

Lorsque questionnés à propos de leur niveau d’inquiétude quant à la menace d’une inflation et quant à l’impact que cette dernière pourrait avoir sur les actifs de leurs régimes, 84 % des membres ont fait part d’un certain degré d’inquiétude (allant d’extrêmement inquiet à relativement inquiet). Seulement 16 % ont indiqué ne pas être du tout préoccupés.

Atténuation des risques
Ces préoccupations liées à l’inflation exercent une pression sur les régimes de retraite canadiens qui évaluent leurs structures de portefeuille afin de se protéger de cette menace éventuelle. Les gestionnaires de caisses de retraite ont été invités à décrire les mesures et les stratégies qu’ils privilégiaient ou envisageaient afin de se protéger contre ce risque. Si les tactiques varient, certaines tendances se précisent. L’approche la plus fréquemment citée est le recours aux obligations à rendement réel pour les portefeuilles, perçu comme une stratégie saine pour mieux égaler les régimes de retraite indexés. Le risque inflationniste est transféré à l’émetteur, mais le prix plus élevé représente une prime de risque. Plusieurs participants au sondage ont confirmé leurs répartitions dans cette catégorie d’actifs, dans des proportions allant de 15 % à 35 % de leur portefeuille total.

Les plus et les moins
Le sondage a aussi demandé aux participants du sondage de prévoir comment ils envisageaient de modifier leurs stratégies de répartition au cours de la prochaine année. Les solutions alternatives sont arrivées en tête de liste avec 21 % des participants déclarant prévoir augmenter leur répartition. Et cette tendance est certainement confirmée par les régimes de grande taille, 46 % de ceux de plus d’un milliard étant prêts à augmenter leurs placements dans ces solutions alternatives. Par contre, il faut noter que 26 % des régimes privés n’ont aucune répartition dans ce segment.

Les augmentations dans d’autres catégories d’actifs incluent 19 % des participants élevant leurs positions dans les titres des marchés émergents, 17 % dans les obligations des marchés développés, 9 % dans les obligations des marchés émergents et seulement 7 % des participants prévoyant augmenter leurs positions dans les titres des marchés développés.

Amélioration des taux de financement
Le sondage indique que 85 % des participants ont confirmé que leurs taux de financement allaient de 80 % à100 %. De plus, 6 % de nos participants signalaient des taux de financement dépassant 100 %.

Taux de financement

Pourcentage de participants au sondage

50 % à 69%

2 %

70 % à 79%

7 %

80 % à 89%

42 %

90 % à 95%

21 %

96 % à 100%

22 % (principalement des régimes privés)

Plus de 100%

6 %