La popularité de la restauration rapide, le choix plus considérable de loisirs bien assis dans son divan, et l’utilisation accrue de l’automobile ont ces conséquences: l’obésité gagne du terrain au Québec depuis 40 ans et la facture annuelle des soins de santé liés à l’excès de poids s’élève désormais à près de 3 milliards de dollars, constate l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ).

Le Comité scientifique sur la prévention de l’obésité de l’INSPQ vient de créer une ligne du temps pour analyser cette situation et comprendre sa progression au fil des années. L’obésité équivaut à un indice de masse corporelle (IMC) de 30 ou plus, est-il utilisé comme définition dans cette étude.

Les pourcentages dévoilés sont marquants: en 1981, 2 % des enfants et des jeunes de 6 à 17 ans étaient obèses. Plus de 30 ans plus tard, cette proportion était de 10 %.

Chez les adultes, l’INSPQ a constaté qu’en 2015, un Québécois sur 4 est obèse alors qu’en 1978, on l’évaluait à 14 %.

Parmi les constats de l’organisme, on retrouve les suivants:

  • Entre 1978 et 2013, la proportion des ménages québécois qui ont deux voitures est passée de 16 à 36 %.
  • Aujourd’hui, seulement 20 % des emplois demandent un niveau d’activité physique modéré, alors qu’en 1961 c’était presque la moitié des emplois.
  • On retrouve des portions de plus en plus grandes dans les restaurants.
  • L’avènement d’internet et des réseaux sociaux et leur croissante popularité incitent les gens à des loisirs sédentaires.

Entre autres problèmes de santé reliés à l’obésité, l’on retrouve le diabète: plus de 600 000 Québécois vivent actuellement avec cette maladie chronique, indique l’INSPQ.

Les coûts associés à l’obésité au Québec s’élevaient à près de 3 G$ par année en 2011, a calculé l’organisme.