Alors qu’il ne reste plus que quelques mois avant la légalisation du cannabis au pays, les employeurs sont de plus en plus inquiets quant à leurs responsabilités et les gestes à poser.

Dans le cadre de la conférence Santé psychologique au travail organisée mercredi dernier par nos collègues des Événements Les Affaires, MeJacques Provencher, avocat et associé chez Le Corre Avocats, a offert quelques pistes de solution pour mieux s’y préparer.

Tout en reconnaissant la difficulté à bien confirmer le degré d’intoxication, par exemple pendant l’heure du lunch, MeProvencher observe que dans un premier temps il sera question d’élargir les pratiques relatives à la consommation de l’alcool au cannabis.

« Il faudra sensibiliser les employés et leur expliquer que c’est "tolérance zéro" au travail, en rappelant qu’il en va de leur propre sécurité et de celle des autres, dit-il. On devra souligner les répercussions majeures. »

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Pour certains milieux, le besoin d’adapter les politiques sera plus criant que dans d’autres, mais dans tous les cas, il est important d’effectuer des communications régulières et claires sur les éléments clés et les responsabilités.

« De plus en plus, lorsque la santé et sécurité est en jeu, les arbitres sont d’avis qu’un employé doit dénoncer un collègue présentant des signes d’intoxication », ajoute en exemple MeProvencher.

Par ailleurs, les organisations devraient idéalement procéder à la formation des gestionnaires, ou du moins préparer un guide d’intervention, pour qu’ils soient capables d’identifier des problèmes potentiels et d’intervenir rapidement.

« Si un employeur laisse un employé faire, cela peut se retourner contre lui, conclut MeProvencher. On estimera peut-être qu’il aurait dû faire une intervention plus tôt pour régler un problème. Il ne faut pas fermer les yeux. »

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