Les employeurs du Québec prévoient accorder des augmentations salariales de 2,9 % en moyenne en 2012, en dépit de l’incertitude liée à la situation économique mondiale, ce qui signifient qu’elles seront généralement égales ou légèrement supérieures à celles de 2011. Voici la principale tendance qui ressort du Dossier spécial sur les prévisions salariales 2012 du Conseil du patronat du Québec préparée par les meilleures firmes de consultation en ressources humaines du Québec (Aon Hewitt, Mercer, Morneau Shepell, Towers Watson).

Tout comme l’an dernier, on constate que les disparités régionales et sectorielles en matière d’augmentations de salaire seront relativement moins présentes en 2012. Il ne devrait pas y avoir d’écarts considérables non plus au regard des hausses accordées entre les différentes catégories d’emplois (personnel technique et administratif, personnel d’opération et de production, professionnels, cadres, cadres supérieurs, etc.).

« Dans un contexte de concurrence mondiale, où l’accès à une main-d’œuvre disponible, de qualité et à un coût concurrentiel constitue une priorité, il est essentiel que les employeurs bénéficient des meilleures conditions possibles (notamment en ce qui a trait aux taxes sur la masse salariale) pour créer de la richesse et offrir ainsi une rémunération qui soit compétitive à leurs employés », selon le président du Conseil du patronat du Québec, M. Yves-Thomas Dorval.

173 $ de plus par employé en taxes sur la masse salariale
Il est intéressant de noter à cet égard que les augmentations salariales prévues pour 2012 représenteront pour les employeurs du Québec un coût moyen annuel additionnel de 173 $ pour chaque employé en taxes sur la masse salariale, en tenant compte des différents taux de cotisation annoncés pour l’an prochain (cotisations au Fonds de santé et de sécurité du travail, au Régime québécois d’assurance parentale, à la Régie des rentes du Québec, au régime d’assurance-emploi, au Fonds de santé du Québec, etc.).

Dans la deuxième édition de son Bulletin de la prospérité du Québec, dévoilée en août dernier, le Conseil du patronat rappelait d’ailleurs la situation peu concurrentielle de la province à ce chapitre, le Québec obtenant une note de « C- » pour ce qui est du coût de la main-d’œuvre (une note encore plus faible qu’en 2010, alors que le Québec avait obtenu un « C »). Rappelons à cet effet que les employeurs du Québec paient annuellement environ 30 % de plus en taxes sur la masse salariale que leurs concurrents de l’Ontario ou de la moyenne canadienne.