Le déploiement de l’internet dans les réseaux de transport collectif un peu partout à travers le monde a une conséquence inusité : il pousse les employés à travailler davantage.

D’ici 2020, le réseau cellulaire sera accessible dans l’ensemble du métro de Montréal, une tendance qui s’observe dans toutes les métropoles de la planète. Résultat, les travailleurs sont de plus en plus nombreux à effectuer du temps supplémentaire en répondant à leurs courriels professionnels durant leur trajet jusqu’au bureau, peut-on lire sur Radio-Canada.

Le phénomène est devenu si répandu que le navettage devrait être considéré comme du temps de travail, et donc être rémunéré, estiment des chercheurs de l’Université de l’ouest de l’Angleterre.

Dans une étude qu’ils ont réalisé pour mesurer les effets de l’implantation nouvelle du wi-fi sur deux lignes de train, les chercheurs ont observé que les travailleurs en transit répondaient à leurs courriels du matin à l’aller, et terminaient le travail non achevé au retour. Ainsi, sur les 5000 passagers sondés, 54 % ont dit utiliser la connexion à internet pour envoyer des courriels professionnels.

Selon Juliet Jain, une des chercheuse de l’étude, il s’agit d’un autre effet de la disparition graduelle de la frontière entre la vie professionnelle et personnelle rendue possible grâce aux téléphones intelligents.

L’étude souligne que le fait de considérer le temps passé dans les transports comme du temps de travail et de le rémunérer en conséquence permettrait d’apaiser le stress des employés, car ceux-ci seraient davantage portés à ne pas tous se déplacer aux mêmes heures, réduisant du même coup les effets négatifs de l’heure de pointe dans les grandes villes.