Le 6 novembre se tenait au Hyatt Regency de Montréal la 5e édition du Colloque Santé Mentale, organisé par Avantages, sous le thème « des outils pour une meilleure santé mentale au travail ».

La première conférencière de la journée, Louise Chénier, Associée de recherche, Recherche sur le leadership et les ressources humaines, au Conference Board du le médecin, et donc l’employeur estiment que l’employé est apte à revenir au travail. Or, « l’employé peut peut-être encore éprouver encore des difficultés. Et s’il n’est pas soutenu, il peut rechuter ». L’un des problèmes majeurs quant à la gestion de la santé mentale est que les gestionnaires ont tendance à croire que les coûts liés aux accommodements offerts aux employés souffrant de maladie mentale sont trop élevés, alors que ce n’est souvent pas le cas, a-t-elle ajouté, en soulignant qu’une fois que ces accommodements sont mis en place, « et qu’il y a des problèmes de performance, il faut en parler à l’employé et surtout, il ne faut pas revoir les mesures à la baisse ».

Pour la Dre Valérie Tourjman, Chef médical du programme des troubles anxieux et de l’humeur à l’Institut en santé mentale de Montréal, le diagnostic du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH est de plus en plus commun chez les adultes. Dre Tourjman a d’abord voulu déboulonner un mythe : le TDAH d’un enfant ne disparaît pas comme par magie à l’âge adulte. Si le diagnostic de TDAH est posé pendant l’enfance, la vie du patient s’en trouvera facilité. Parce que cela peut prendre jusqu’à trois ans pour poser un tel diagnostic pour un adulte. Et les coûts liés TDAH diminuent si la condition de l’employé est traitée. Que dois faire un employeur avec un employé TDAH? « Travailler avec ses forces et non pas avec les choses qu’il ne peut pas faire. »

Près de 475 000 applications mobiles sont offertes dans l’App Store, dont plusieurs milliers sont associés à la santé et au mieux-être, a expliqué Jacques Sauvageau, Vice-président, Efficacité organisationnelle et directeur général, Québec à Homewood Solutions Humaines. Et plusieurs applications sont en cours de validation en matière de retour au travail, de gestion du stress et de détresse psychologique. Les deux questions que doivent se poser les employeurs, selon M. Sauvageau sont : comment prendre part à la conversation sur les médias sociaux et quels sont les médias sociaux que je dois choisir.

Michèle Parent, Vice-présidente adjointe, Région de l’Est , Invalidité groupe, Garanties collectives Financière Sun Life, est venue parler d’un programme de formation personnalisée des gestionnaires, développé par Jennifer K. Dimoff et l’Université Saint Mary’s, le Mental Health Awareness Training (MHAT). Ce cours de trois heures vise à sensibiliser les employeurs aux problèmes de santé mentale, et offre aux gestionnaires de l’aide dont ils avaient besoin et qu’on ne leur offrait peut-être pas. « Et ce sont eux qui ont le rôle de premier plan pour le maintien d’un milieu de travail psychologiquement sain », a rappelé Mme Parent.

Finalement, l’avant-midi s’est terminé avec la conférence de Marie-Claude Ivens, directrice du développement des affaires pour l’Est canadien, à CIRA Services médicaux, qui a expliqué que le travail est un soutien essentiel pour une personne atteinte de maladies mentales, et un outil de guérison. Et si le milieu de travail n’est pas sain, il y aura récidive et/ou maladies chroniques. Pour le CIRA, les médecins de famille manquent de ressources, et il leur est difficile de diagnostiquer un problème de santé mentale en six minutes lors du rendez-vous annuel.

Pour télécharger les présentations du colloque Santé mentale 2013, cliquez ici. Un compte rendu plus détaillé de l’événement sera publié dans l’édition de décembre 2013 de la revue Avantages.