Bien que les travailleurs québécois éprouvent moins de problèmes de santé mentale que les travailleurs canadiens dans leur ensemble, ils parlent plus difficilement à leurs collègues de ces problèmes. C’est ce qui ressort notamment d’un sondage du Conference Board du Canada publié la semaine dernière.

D’après le sondage, 29 % des travailleurs québécois ont déjà éprouvé un trouble de santé mentale, par rapport à 32 % pour les travailleurs canadiens. Pourtant, 28 % des Canadiens se sentent à l’aise de parler de leur problème de santé mentale avec leurs collègues, alors qu’au Québec seulement 21 % le sont.

« Ces constatations démontrent la nécessité d’accroître l’éducation et la communication afin de lutter contre les tabous, la désinformation et la crainte entourant la santé mentale au travail », affirme Claudine Ducharme, directrice, Services-conseils en santé chez Morneau Shepell. « Les employeurs doivent créer un milieu de travail sain et psychologiquement sécuritaire. Le point de départ idéal serait que la haute direction fasse preuve d’un engagement ferme et visible afin de cerner les problèmes, d’évaluer la situation et de contrôler les risques sur le plan psychologique. »

Le sondage permet également de tirer les conclusions suivantes :

  • 51 % des participants du Québec déclarent que leur entreprise offre des programmes d’aide, des services ou des avantages qui répondent à leurs besoins en matière de santé mentale, par rapport à 58 % pour l’ensemble du Canada;
  • 18 % des participants du Québec disent avoir reçu de l’information au travail sur la santé mentale au cours de la dernière année, par rapport à 22 % à l’échelle nationale;
  • 57 % des participants du Québec affirment que les gestionnaires doivent être tenus de s’occuper des problèmes au travail qui affectent le bien-être psychologique de leurs employés, par rapport à 51 % à l’échelle nationale.

Le sondage, intitulé Créer des milieux de travail propices à la santé mentale : points de vue des employés et des gestionnaires, examine les mesures que les entreprises peuvent adopter pour créer les conditions permettant aux employés qui éprouvent des problèmes de santé mentale d’être plus productifs.

Au total, 233 Québécois ont répondu au sondage.