Les provinces consacrant le plus d’argent au système de santé ne sont pas forcément celles qui en tirent le meilleur rendement, affirme une nouvelle étude du Conference Board du Canada.

Selon le rapport Paving the Road to Higher Performance: Benchmarking Provincial Health Systems produit en partenariat avec l’Alliance canadienne pour des soins de santé durables, les meilleurs résultats sont attribuables à la façon de dépenser l’argent, non aux sommes elles-mêmes.

Un exemple éloquent est celui de Terre-Neuve-et-Labrador, qui est la province qui dépense le plus en soins de santé par habitant. Elle obtient une note globale de « D », soit la plus basse, pour le rendement général.

C’est également le cas du Québec, qui figure parmi les provinces où les ressources pour la santé par habitant sont les plus importantes, mais qui décroche un « C ».

Le contraire est également avéré. Avec des ressources limitées, comme c’est le cas en Ontario, il est possible d’avoir un régime de soins de santé qui présente un rendement probant.

La Colombie-Britannique aurait la population en meilleure santé, affirment les auteurs de l’étude.

L’étude est basée sur 90 indicateurs regroupés en quatre catégories :

  1. les facteurs liés au style de vie;
  2. l’état de santé;
  3. les ressources allouées; et
  4. le rendement du régime.

Chaque indicateur, conformément à la méthode du bilan, se voit attribuer la note A, B, C ou D. La moyenne de chaque catégorie établie, on obtient la note du rendement global du système de santé.

Parmi les facteurs liés au style de vie, on retrouve notamment la consommation d’alcool excessive, le tabagisme, l’obésité ou la consommation des fruits et légumes.

L’état de santé, quant à lui, aborde des indicateurs tels la mortalité infantile, l’espérance de vie ou encore la mortalité attribuable à des maladies telles que le diabète.

Pour évaluer les investissements, les auteurs ont mesuré, par rapport au nombre d’habitants, le nombre d’infirmières, de médecins, de lits d’hôpitaux, et d’autres ressources médicales.

Finalement, le niveau de dépistage et de prévention de maladies, ainsi que l’accessibilité aux ressources et leur efficacité ont été utilisés pour mesurer le rendement du système.

Le rapport peut être téléchargé à partir du site web du Conference Board (en anglais).