« La prévention en milieu de travail permet la pérennité du régime d’assurance collective ». Cette phrase lancée par Pierre Marion, Directeur principal, Ventes et relations avec la clientèle, Croix Bleue Medavie, est l’une des principales constations qui découle du sondage Sanofi Canada sur les soins de santé, que M. Marion présentait hier (5 juin) à l’hôtel Fairmont Reine-Elizabeth, à Montréal.

Plusieurs choses ressortent de ce sondage, réalisé en ligne en janvier dernier, auprès de promoteurs et de participants. C’est la première fois que l’appréciation des employés quant à leur régime d’assurance collective passe sous la barre des 50 %. Tant les employés (83 %) que les promoteurs (93 %) considèrent que le gouvernement devrait jouer un plus rôle quant à la prévention des maladies, même si les assureurs ont un rôle critique à jouer pour faire progresser la santé et le mieux-être en milieu de travail, a expliqué M. Marion.

L’absentéisme, le talon d’Achille des employeurs?

Un autre important constat qui se dégage de ce sondage, c’est que les employeurs connaissent très peu les niveaux d’absentéisme chez leurs employés, ainsi que les raisons motivant les absences. Ce qui fait dire à Pierre Marion qu’« il est important de mesurer l’absentéisme et d’en connaître les raisons, pour pouvoir poser des actions ciblées. Les employeurs ont pourtant accès à ces informations et aux données. Il suffit de l’analyser. Ils ramassent des données, mais ne font rien avec », se désole-t-il.

Et c’est encore plus important pour les prochaines années, pour faire face à ce qu’il appelle le « tsunami gris ». Le sondage a révélé que 52 % des promoteurs font un suivi formel de l’absentéisme, une hausse par rapport à 2012 (38 %). « L’absentéisme n’a pas d’incidence à court terme. Les employeurs ne voient donc pas vraiment leurs effets. Mais connaître aujourd’hui son taux d’absentéisme permettra de faire face au vieillissement des employés. »

Mieux communiquer

« Il faut connaître son milieu avant de mettre en place des programmes de mieux-être, pour mieux cibler les employés », lance M. Marion. Le sondage a démontré que plus d’employeurs offraient de tels programmes, mais que les participants étaient moins nombreux à dire qu’ils y avaient accès. Pourtant, 88 % des employés seraient prêts à participer à des programmes de dépistage, si c’était offert en milieu de travail. Ce qui fait dire à M. Marion que les employeurs doivent faire preuve de créativité dans leurs communications : « Je ne crois pas que l’information n’est pas disponible. C’est le véhicule utilisé qui n’est pas le bon ».

Le rapport complet du sondage Sanofi Canada sera envoyé avec la prochaine édition du magazine Avantages.