La détresse psychologique est plus fréquente chez les femmes cadres au Québec que chez leurs collègues masculins, selon une chercheuse de l’Université de Montréal.

Dans le cadre de son doctorat, Salima Hamouche a examiné une base de données de 307 cadres, de différents niveaux, dont environ le tiers (31,6 %) étaient des femmes.

Alors que les femmes grimpent les échelons, elles se sont souvent confrontées aux stéréotypes du plafond de verre qui peuvent représenter une source importante de stress, observe la chercheuse.

À cela s’ajoutent des enjeux entourant la conciliation travail-famille. « Pas étonnant que les femmes soient plus nombreuses à vivre de la détresse psychologique », déclare Mme Hamouche.

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Dans l’ensemble, un cadre québécois sur cinq (19,5 %) affirme souffrir de détresse psychologique et 20,5 % auraient une consommation d’alcool qui pourrait entrainer une dépendance.

Fait intéressant, 2,3 % des cadres éprouvaient des symptômes d’épuisement professionnel au moins une fois par semaine et 2,9 % présentaient des signes de dépression.

En guise de conclusion, Salima Hamouche souligne les effets néfastes sur l’entreprise des cadres souffrant de détresse psychologique. « Comme ils doivent orchestrer la bonne marche de l’organisation, on s’attend à ce qu’ils soient immunisés contre les problèmes de santé mentale. Or, ce n’est pas le cas. »

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