À combien s’élèvera la population du Québec en 2061? Quelle sera la proportion des gens âgés de 65 ans et plus? Y aura-t-il un fort déclin de la population en âge de travailler? Ce sont quelques-unes des questions auxquelles l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) tente de répondre à l’aide de neuf scénarios de projection démographique.

Si les tendances démographiques récentes se maintiennent, le Québec pourrait compter un peu plus de 10 millions d’habitants en 2061. Cependant, une fécondité de 2,1 enfants par femme, correspondant au seuil de remplacement des générations, porterait alors la population à plus de 11 millions. À l’inverse, une absence totale d’immigration la réduirait à 7,5 millions.

Selon l’ISQ, un prolongement des tendances démographiques récentes ferait passer la proportion des personnes de 65 ans et plus de 16 % en 2011 à 25 % en 2031, mais cette part pourrait varier entre 24 % et 28 % selon le scénario étudié. À noter que le vieillissement serait en revanche légèrement atténué par une fécondité ou une immigration plus forte, de même que par une croissance plus modérée de l’espérance de vie. La proportion d’aînés pourrait se stabiliser à partir de 2031, mais ne commencerait pas à décliner avant 2061.

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Le poids de l’immigration

Signe que le vieillissement de la population est un phénomène bien implanté dans la province, les neuf scénarios à l’étude signalent une période de déclin plus ou moins marqué de la population des 20‑64 ans au cours des années 2020. Malgré des changements d’hypothèses portant sur la mortalité ou la fécondité, l’évolution de ce groupe d’âge demeure inchangée. Les variations du niveau projeté d’immigration ont toutefois un effet non négligeable.

En l’absence complète de mouvements migratoires internationaux, la population en âge de travailler compterait 4,3 millions de personnes de 20 à 64 ans en 2031, comparativement à 4,9 millions dans le cas d’un prolongement des tendances récentes. L’influence d’une fécondité plus forte ne se ferait sentir sur ce groupe d’âge qu’avec un décalage de 20 ans. Elle serait toutefois immédiate sur l’effectif des jeunes de 0‑19 ans.

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