Ottawa révise discrètement ses politiques touchant les conjoints de militaires qui deviennent admissibles à la pension de la Sécurité de la vieillesse mais qui doivent affronter, semble-t-il, les dédales de la bureaucratie parce qu’ils ont déjà habité à l’étranger.

Au moins une conjointe de militaire a dû présenter une kyrielle de documents, notamment des paiements hypothécaires et des bulletins scolaires du secondaire, afin de prouver son admissibilité à la pension de la Sécurité de la vieillesse. Son mari, pourtant, n’avait eu aucun mal à obtenir ses prestations.

Service Canada ne peut préciser le nombre de conjoints qui ont dû se buter ainsi à de semblables tracasseries administratives.

Pour être admissible à la pension de la Sécurité de la vieillesse, il faut avoir habité au Canada pendant au moins 10 ans après l’âge de 18 ans. Mais pour quelqu’un qui aurait habité et travaillé à l’étranger, il faut avoir habité au Canada pendant au moins 20 ans à l’âge adulte.

Dans certains cas — comme pour les militaires déployés à l’étranger et leur conjoint —, ces années passées à l’étranger sont cependant considérées comme des années vécues au Canada. Cette formule est utilisée aussi bien comme critère d’admissibilité que pour le calcul des prestations à verser, a précisé une porte-parole du gouvernement, Amélie Caron.

Les requérants — le plus souvent des femmes — doivent cependant prouver qu’ils répondent à ce critère en présentant certains documents, comme par exemple des tampons de passeport, des déclarations aux douanes, des billets de trains et d’avions, ou une lettre de l’employeur à l’étranger.

Mme Caron a indiqué qu’Ottawa tentait actuellement de faciliter le plus possible ces procédures.

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