Les femmes ne sont pas les seules à avoir de la difficulté à concilier famille et travail. De nombreux hommes qui exercent des métiers traditionnellement masculins peinent à trouver l’équilibre, rapporte Le Devoir.

Les jeunes pères qui travaillent dans des milieux de travail à forte prédominance masculine font les frais des préjugés qui perdurent encore au sujet de la paternité, affirme Lise Lachance, chercheuse à l’UQAM et directrice de l’unité de programmes de premier cycle en développement de carrière. Ces milieux de travail qui valorisent la performance laissent peu de marge de manœuvre aux pères qui souhaitent s’investir davantage auprès de leurs enfants.

« Il n’y a pas de garderie ouverte le matin, à l’heure à laquelle je dois commencer. J’arrivais sur le chantier plus tard que les autres », témoigne Dave Dupras, qui travaillait jusqu’à récemment en décontamination industrielle et commerciale.

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Le désir des jeunes pères d’accorder plus de temps à la vie familiale et l’arrivée massive des femmes sur le marché du travail sont en train de changer les règles du jeu dans les milieux de travail. Pourtant, les accommodements demeurent difficiles pour bien des hommes, déplore Mohammed Barhone, directeur de RePère, un organisme qui vient en aide aux pères en difficulté.

Lise Lachance est d’avis que le manque de politiques formelles n’aide pas la conciliation travail-famille. En l’absence de règles claires, les hommes n’oseraient pas faire des demandes à leurs employeurs, craignant les répercussions négatives.

« Les hommes peuvent se sentir déchirés entre ce qu’on attend d’eux à la maison et ce qu’on attend d’eux au travail. Les milieux de travail devront s’ajuster à cette nouvelle réalité », conclut Linda Duxbury, professeure à l’Université de Carleton.

L’article intégral est disponible sur le site du Devoir.

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