Le marché du travail est sans pitié pour les femmes souffrant d’obésité, qui ont moins de chance de décrocher un emploi que leurs congénères à la corpulence normale. Pour les hommes en revanche, quelques kilos en trop pourraient se révéler bénéfiques, rapporte Le Figaro.

Selon une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en France, les femmes obèses auraient en effet 7 % de chances en moins de trouver un emploi que les femmes plus minces.

« À niveau équivalent de compétences, les femmes obèses ont moins souvent un emploi que celles qui ne le sont pas », expliquent Élise Coudin et Arthur Souletie, respectivement économiste à l’Insee et à la Direction du Trésor.

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Et ce n’est pas tout, puisqu’un indice de masse corporelle (IMC) plus élevée est également associé à une « très légère » baisse du salaire chez les femmes (-0,3 %). Le portrait est tout autre chez les hommes, pour qui un indice de masse corporelle plus élevé « est associé à une probabilité légèrement plus élevée d’avoir un emploi ».

Les raisons d’une telle disparité demeurent floues, mais les deux chercheurs avancent que « cette moindre performance des femmes obèses sur le marché du travail peut à la fois refléter une productivité plus faible et une discrimination supposée ou subie ».

Même s’il est difficile de départager les facteurs purement médicaux des normes sociales proprement dites, les deux auteurs notent « qu’il est possible que les normes sociales encadrant la corpulence soient plus fortes et plus contraignantes pour les femmes que pour les hommes ».

L’étude révèle d’ailleurs que les femmes obèses se disent plus souvent victimes de discrimination du fait de leur poids que les hommes.

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