Il est certes extrêmement difficile pour les employeurs de faire connaître aux employés toute la gamme de services offerts dans le cadre de leur régime d’avantages sociaux, mais les résultats d’un sondage mené par Environics Research pour Dialogue suggèrent que les promoteurs de régime devraient mettre plus d’effort en matière de communication.

L’enquête révèle que le quart des employés bénéficiant d’un régime d’avantages sociaux ne connaissent pas les avantages qui leur sont offerts ou ne savent pas comment y accéder. En outre, près d’une personne sur deux indique ne pas avoir de programme d’aide aux employés (PAE) ou ignorer si elles en ont un. Plus de 20 % des participants n’ont aucune idée de la façon d’accéder à leur PAE, alors que 40 % ne l’ont jamais utilisé, même s’ils savent comment.

Sur une note plus encourageante, les employés qui ont utilisé leur PAE l’ont trouvé utile, en particulier pour la santé mentale et les conseils financiers, deux facteurs influençant le bien-être de manière importante, note l’étude.

Plus de soutien en santé mentale réclamé

Alors que 32 % des travailleurs canadiens déclarent que leur santé mentale s’est détériorée au cours des dernières années, le tiers des participants de régimes d’avantages sociaux sont d’avis que le soutien offert en matière de santé mentale est insuffisant. Un autre tiers n’a pas accès à un tel soutien ou n’est pas au courant des ressources disponibles.

Les employés sont toutefois ouverts à différentes formes de soutien, ce qui donne de la latitude aux employeurs dans la conception de leur programme d’avantages sociaux. En effet, de nombreux travailleurs sont tout aussi enclins à s’aider eux-mêmes par le biais d’outils et de ressources autonomes (81 %) qu’à communiquer avec un professionnel (79 %).

De plus, la plupart des employés réalisent que les gestionnaires n’ont pas été suffisamment formés (76 %) pour reconnaître et soutenir leurs besoins en matière de santé mentale. Les problèmes de santé mentale peuvent donc être mal compris ou passer inaperçus, ce qui affecte les employés et leurs organisations. Les employés touchés ont notamment éprouvé plus de stress et d’anxiété (55 %), une baisse de la productivité (39 %) et une augmentation de l’absentéisme (33 %).

En plus d’une détérioration de la santé mentale, 30 % des travailleurs ont constaté une détérioration de leur santé physique. Ce constat semble particulièrement répandu chez les télétravailleurs à temps plein et ceux qui ont adopté un modèle hybride. Près de la moitié d’entre eux indiquent qu’ils ne disposent pas d’un poste de travail ergonomique à la maison. Résultat : 83 % d’entre eux ont ressenti des douleurs musculaires ou squelettiques qui les obligent à faire plus de pauses et à s’absenter pour les problèmes de santé associés, ce qui aggrave leur stress et leur anxiété.