Le niveau de solvabilité des régimes de retraite canadiens a fléchi légèrement au premier trimestre de 2015, selon l’indice Mercer sur la santé financière des régimes de retraite.

Celui-ci s’établissait à 94 % au 31 mars, contre 95 % au début de l’année.

Or, ce léger repli de la capitalisation illustre mal un trimestre de forte volatilité des principales variables qui ont une incidence sur la capitalisation des régimes de retraite, affirme-t-on.

Les taux d’intérêt à long terme ont chuté de 50 points de base durant le trimestre, ce qui a entraîné une augmentation du passif des régimes.

Toutefois, l’actif des régimes a augmenté presque autant que leur passif grâce aux solides rendements des actions, à l’incidence positive de la baisse des taux d’intérêt sur les portefeuilles d’obligations et à l’effet de la baisse du dollar canadien sur la valeur des actifs en devise étrangère.

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« Bon nombre de régimes de retraite demeurent plus exposés aux fluctuations des taux d’intérêt et aux rendements des marchés boursiers qu’ils ne le voudraient. Toutefois, les promoteurs de régime sont réticents à réduire leur exposition à ces facteurs à un moment où les taux d’intérêt se situent à des creux historiques », affirme F. Hubert Tremblay, conseiller principal du domaine Retraite chez Mercer.

« Les promoteurs de régimes sont néanmoins de plus en plus conscients de l’importance d’établir à l’avance une stratégie de gestion de risques qui leur permettra d’agir rapidement lorsque des occasions se présenteront de nouveau. »

La chute des prix du pétrole et des aliments a permis à plusieurs banques centrales de retarder les hausses de taux d’intérêt, de sorte que les marchés boursiers mondiaux ont inscrit de solides rendements au premier trimestre de 2015, explique Mathieu Tanguay, membre du partenariat du domaine Investissements chez Mercer.

« Du côté des obligations, l’incertitude qui entoure toujours les prix du pétrole et la politique monétaire ont amené les investisseurs à miser sur un ralentissement de l’inflation et de la croissance économique au Canada. Du coup, les taux des obligations à long terme du gouvernement fédéral ont continué de baisser et terminé le trimestre sous les 2 % », dit-il.

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