Les placements alternatifs prendront plus de place dans les régimes de retraite à prestations déterminées alors que les promoteurs visent à accroître leurs rendements et à réduire la volatilité.

Selon un sondage de RBC Services aux investisseurs, 48 % des promoteurs de régimes PD prévoient accroître leur position en placements alternatifs, dont l’immobilier, les infrastructures et les placements privés, qui s’avèrent être une catégorie d’actif attrayante dans le contexte actuel de faiblesse des taux d’intérêt sur une période prolongée.

Scott MacDonald, chef, Régimes de retraite, assurance et stratégie de fonds souverains, à RBC Services aux investisseurs, indique que les promoteurs espèrent trouver « des actifs à long terme qui répondent mieux à leurs besoins et qui sont moins vulnérables aux variations des marchés boursiers ».

« Puisque de nombreux gouvernements cherchent des investisseurs pour renouveler leurs infrastructures mal en point, ce secteur recèle des occasions intéressantes et les régimes de retraite visent à intégrer ces actifs à leurs portefeuilles », affirme M. MacDonald.

Pour ce qui est des régimes dont les actifs sont supérieurs à 1 milliard de dollars, 88 % des promoteurs ont indiqué qu’ils souhaitent accroître leur position en placements alternatifs.

Selon le sondage, 70% des régimes affichaient un taux de capitalisation inférieur à 90%.

L’immobilier plus populaire que les infrastructures

Le sondage de la RBC suggère que l’immobilier a la côte en matière de placements alternatifs.

45 % des répondants prévoient ajouter ce type de placements, comparativement à 34 % qui veulent investir dans les infrastructures.

Mark Chow, partenaire associé, Conseil en placement et gestion de placements chez Aon Hewitt, dit qu’il n’est pas surprenant que les régimes canadiens se tournent vers les placements alternatifs.

« Les promoteurs recherchent des catégories d’actif susceptibles d’améliorer le rendement de leurs portefeuilles dans les limites de risques qui leurs sont allouées. »

Maintien des régimes PD

La majorité des répondants au sondage, 61 %, affirment qu’ils n’ont pas l’intention de suspendre les régimes à prestations déterminées. 39 % indiquent néanmoins qu’ils ne les offrent plus aux nouveau participants.

Plus du quart (27 %) ont déjà ouvert un régime à cotisations déterminées tandis que 12 % prévoient en ouvrir dans les deux à cinq prochaines années.

Le sondage recueille les réponses de 56 régimes de retraite canadiens, publics et privés, qui possèdent des actifs allant de moins de 100 M$ à plus de 1 milliard de dollars.