Les régimes de retraite des employés de la Ville de Montréal ont présenté un déficit de 1,9 milliard de dollars en date du 31 décembre 2013, selon les informations publiées hier.

C’est ce qu’indiquent les chiffres publiés hier en vertu du projet de loi 3 sur la restructuration des régimes à prestations déterminées du secteur municipal. Notons qu’à la Ville de Québec, le déficit des régimes s’élève à 585 millions de dollars.

Selon le maire de Montréal, Denis Coderre, la situation financière des régimes de la Ville demeure « préoccupante » et confirme la nécessité de la loi.

« La Ville est prête à négocier de bonne foi avec les partenaires syndicaux pour trouver un terrain d’entente le plus rapidement possible, dit-il. Nous sommes disposés à trouver des solutions qui pourront varier selon les particularités des différents régimes de retraite, en fonction des exigences de la loi et dans la mesure où l’on respecte la capacité financière de la Ville et des contribuables montréalais. Nous n’avons pas l’intention d’appliquer une solution mur à mur. »

Le déficit demeure malgré les bons rendements boursiers des dernières années. « Compte tenu du fait que la reprise des marchés financiers et les rendements générés ne suffisent pas à effacer le déficit passé, ni à garantir un équilibre financier pour l’avenir, des actions sont toujours nécessaires pour redresser la situation », a déclaré le président du comité exécutif et responsable des finances de la Ville, Pierre Desrochers.

De son côté, la Coalition syndicale pour une libre négociation affirme que la situation financière des régimes de la métropole est moins grave que laissent croire les chiffres de la Ville, car ceux-ci ne comportent pas une réserve de 520 millions de dollars. La Coalition devrait annoncer les recours qu’elle compte mener contre la loi au cours des prochaines semaines.

En vertu des dispositions de la loi 15 (anciennement le projet de loi numéro 3), les séances de négociations portant sur la restructuration des régimes de retraite doivent débuter à compter du 1er février 2015.

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